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Assassinat de Sheila Lumumba, nouvelle victime LGBTQIA+ au Kenya
“Ceux qui ont fait ça ne peuvent pas être humains.”
“Vivre en tant que minorité sexuelle au Kenya, c’est prendre le risque de se réveiller le lendemain matin et de voir que quelqu'un de la communauté a été assassiné”, explique lmani Kimiri, juriste et activiste pour les droits des LGBTQIA+.
“Ce n’est pas un cas isolé”. Joash, Erica, Kawira… Ces dernières années, ils sont plusieurs membres de la communauté LGBT à avoir trouvé la mort au Kenya à cause de leur genre ou orientation sexuelle.
“Il y a beaucoup de violences contre les personnes LGBT+ au Kenya. Il y a du chantage, de l'extorsion. On doit faire face à beaucoup de problèmes comme les suicides”, affirme la juriste.
“Ils utilisent des méthodes extrêmes pour ramener leurs enfants vers ce qu’ils considèrent comme la norme au Kenya.”
“Nous mourrons tous les jours et rien n’est fait”
Au Kenya, l’homosexualité est illégale et peut être punie de 14 ans de prison. En 2019, des associations ont tenté d’abroger cette loi datant de l’époque coloniale… en vain.
"’Arrêtez de nous tuer !’ Nous avons besoin d’un gouvernement qui protège ses citoyens, d’un pays qui nous protège. Mais le gouvernement ne veut pas bouger”, a déclaré une militante.
Depuis le meurtre de Sheila, aucune inculpation n’a encore eu lieu. Une pétition ainsi que le hashtag “#JusticeforSheila” ont en revanche été lancés sur les réseaux-sociaux.
“Nous mourrons tous les jours et rien n’est fait. Nous disons : ‘Ça doit finir’. Nous disons : ‘Il faut agir’. Aujourd’hui encore, la communauté LGBTQIA+ kényane continue de subir des violences, qui restent bien souvent impunies.