Cette vidéo sera publiée prochainement
Au Malawi, des ONG combattent le braconnage dans le parc national de Kasungu
Au Malawi, le combat contre le braconnage
Le parc national de Kasungu, une réserve naturelle, a longtemps été la cible de braconniers. Mais aujourd'hui, la criminalité dans cette zone a pratiquement cessé.
« Si vous regardez ce que l’on trouvait dans les huit parcs et réserves naturelles du Malawi dans les années 1970 et qu’on le compare à aujourd’hui, le parc de Kasungu est sans doute celui qui a subi le plus de pertes », affirme Mike Labuschagne, responsable de la sécurité au parc national de Kasungu. Entre 1990 et 2015 en effet, dans cette zone, le nombre de zèbres est passé de 500 individus à seulement six. Les cobes à croissant, eux, ont totalement disparu.
« Le degré de souffrance de ces animaux, le degré de cruauté, c’est accablant »
Dans cette réserve naturelle de 2.400 km2, le braconnage a longtemps été un fléau. « Si, du point de vue des animaux, l’on prend en compte la perte de valeur touristique, on s’aperçoit de l’énorme coût nécessaire au rétablissement de ce que l’on a perdu. Et pour le Malawi, l’un des pays le plus pauvres au monde, ce type de perte est gravissime. Et ça, c’est uniquement du point de vue économique. Si vous regardez le degré de souffrance de ces animaux, le degré de cruauté, c’est accablant », déplore Mike Labuschagne.
L'Ifaw a pour projet de relâcher 12 zèbres et 14 cobes à croissant
Mais grâce à des acteurs comme l'Ifaw, le Fonds international pour la protection des animaux, le braconnage dans le parc de Kasungu a quasiment cessé. Depuis 2015, cette ONG travaille à la reconstruction d'infrastructures et à la formation de rangers. Et les populations de plusieurs espèces, comme les éléphants, sont aujourd'hui en augmentation. Par ailleurs, d’autres animaux, comme les lycaons, les lions ou les léopards, sont régulièrement observés.
Fort de ce constat, l'Ifaw, en collaboration avec le service des parcs nationaux du Malawi, a pour projet de relâcher 12 zèbres et 14 cobes à croissant. Ces réintroductions devraient permettre à ces espèces de progressivement recoloniser la zone et de rééquilibrer l'écosystème local, privé de ces grands herbivores depuis plusieurs années.