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Bientôt un permis pour détenir un animal de compagnie ?

Et s'il fallait un permis pour détenir un animal de compagnie ? C'est ce que défend l'association belge Sans Collier ASBL avec un objectif : lutter contre la maltraitance animale.
Publié le
18
/
08
/
2020

Bientôt un permis obligatoire pour détenir un animal de compagnie ?


C’est ce que prône l’association belge Sans collier ASBL. Cependant, la difficile mise en application de ce permis est souvent pointée du doigt, notamment par la SPA.


Un permis obligatoire pour détenir un animal de compagnie : c’est ce que défend l’association belge Sans collier ASBL pour lutter contre la maltraitance animale.


Le 1er janvier 2019, ce système a été mis en place en Wallonie


« C’est un outil simple et efficace. Tout le monde l’a tacitement à sa majorité, vous n’avez pas de démarches à faire. Vous avez 18 ans, vous avez votre permis de détention. Son intérêt, c’est qu’on peut vous le retirer, et ce de manière relativement facile, puisqu’il ne faut pas de décision judiciaire. L’administration elle-même, un fonctionnaire, peut décider de vous retirer votre permis de détention », détaille Sébastien De Jonge, directeur de Sans Collier ASBL.


Le 1er janvier 2019, ce système a été mis en place en Wallonie, une région belge. « Le permis de détention vise à lutter contre la récidive face à la maltraitance animale. Auparavant, quelqu’un qui maltraitait son animal, il se le faisait saisir. Mais il pouvait, le jour même, aller acheter un nouveau chien sans en être inquiété, en toute légalité. Le permis est un outil qui fonctionne puisque depuis son lancement, il y a déjà eu 14 retrait de permis », indique Sébastien De Jonge.


« L’idée est bonne sur le papier, mais ça peut être une usine à gaz »


Cependant, la difficile mise en application de ce permis est souvent pointée du doigt. « L’idée est bonne sur le papier, mais ça peut être une usine à gaz. Qui délivre ce permis ? Qui fait passer l’examen ? Qui contrôle ? L’autorité judiciaire ou administrative ? Quid des données nominatives et qui constate les maltraitances ? » s’interroge Jacques-Charles Fombonne, président de la SPA.


En 2008, la Suisse a instauré un « permis pour chien » qui obligeait chacun à suivre des cours pratiques et théoriques avant d’acquérir un chien. Il a cependant été jugé peu efficace et compliqué à mettre en place et supprimé en 2017. En parallèle, d’autres solutions pour lutter contre la maltraitance, comme l’interdiction de vente d’animaux de compagnie dans les animaleries et sur Internet, sont aussi prônées par les associations de protection des animaux.


D’après l’association Sans collier ASBL, le permis de détention possède un fort pouvoir symbolique. Pour Sébastien De Jonge, « c’est aussi un message qu’on envoie à la société. Avoir un animal de compagnie, ce n’est pas une liberté immuable. Vous avez des devoirs, et l’État peut décider de vous retirer votre droit à avoir des animaux ».