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Brut a passé une journée avec le rappeur Rilès
Brut a rencontré le rappeur Rilès
Rilès est un rappeur de 23 ans, il est français et a percé aux États-Unis. Brut l’a rencontré chez lui, à Rouen. Il raconte ses débuts, son parcours, ses inspirations…
À Rouen, la ville natale de Rilès, il y a « une petite scène rap qui commence à émerger ». C’est « pas forcément une ville d’opportunités musicales », lance le rappeur, mais « avec Internet, il n’y a plus de frontières. Le cliché du mec qui quitte tout pour aller à Paris et tenter sa chance… C’est des conneries ». Selon Rilès, la clé de la réussite est simple : « tu charbonnes dans ton coin et t’attends que ça pète ».
Lors de son premier concert, « en 2014-2015, je crois, pour la fête de la musique », une trentaine de personnes étaient venues l’écouter. Quelques années plus tard, il remplit les zéniths lors de ses tournées européennes ou maghrébines et se produit en festivals.
Il vit encore chez sa mère et c’est dans sa chambre qu’il produit ses sons, fait ses « instrus » et enregistrements. Avant de percer dans la musique, c’est grâce à son emploi de surveillant au lycée George Baptiste de Canteleu qu’il arrivait à financer ses clips. Il vendait aussi des peintures pour acheter du matériel : des portraits de Kanye West, Didier Deschamps… « C’était pour la coupe du monde. J’avais besoin de biff pour m’acheter un nouveau micro. »
Pendant un an, il se lance un défi : mettre en ligne un morceau par semaine. C’est le « Rilèssundayz » et c’est ce qui fera décoller sa carrière, notamment grâce au youtubeur Seb la Frite, qui partagera l’une de ses 52 compositions avec ses millions d’abonnés. « Je crois qu’en une semaine j’avais gagné 300 000 abonnés, une connerie comme ça » se souvient Rilès.
Aujourd’hui il compte plus d’un million d’abonnés sur Youtube. Le plus dur ? L’auto-discipline : « Quand t’essaies de faire des sons tout seul, c’est de se donner un cadre de vie et un rythme de travail qui va pas être perturbé par des évènements extérieurs » explique Rilès.