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Ce que disent les présidents français sur la fin de vie depuis 1999
Jacques Chirac : “Un nouvel effort s'engage en France pour élargir l'accès à ce type de soins”
Selon le président de la République, Jacques Chirac, en 1999, l'euthanasie active, telle qu'elle a été autorisée par certaines législations étrangères, "impose elle aussi de nouveaux questionnements". Il explique que "cela conduit des médecins à mettre leur savoir au service d'une mort qu'un malade, sa famille ou le médecin lui-même considère comme une délivrance". Cependant, le président français affirme alors qu’il considère que "ce n'est pas le rôle du médecin". "Son rôle, c'est de défendre la vie".
L'évolution des lois sur l'euthanasie
Il ajoute que "l'expérience de tous ceux qui se sont généreusement engagés dans la grande et forte aventure de l'accompagnement de la fin de la vie et des soins palliatifs, témoigne d'une approche, me semble-t-il, beaucoup plus féconde". Selon lui, "leur projet est toujours un projet de vie, jamais un projet de mort". Il précise : “Sur la base de la loi votée en juin dernier par le Parlement, qui a été unanime, un nouvel effort s'engage en France pour élargir l'accès à ce type de soins. C'est, je pense, la vraie réponse à la souffrance de malades confrontés à l'évolution d'un mal incurable et aussi à l'angoisse de leur famille”.
Nicolas Sarkozy : “La loi peut encadrer mais elle ne doit pas trancher”
En 2012, Nicolas Sarkozy déclare de son côté que "la fin de la vie est un sujet trop douloureux" et que "c'est un dilemme profondément humain que la loi, sans doute, comme elle le fait déjà, cher Jean-Léonetti, peut encadrer, mais qu'à mes yeux, elle ne doit pas trancher".
En 1978, l'avis d'un médecin sur l'euthanasie
François Hollande : "Je souhaite que le Parlement puisse adopter une loi consensuelle"
En 2014, le président François Hollande explique qu'il souhaite qu'en 2015, le Parlement puisse "adopter une loi consensuelle qui contribue à l'apaisement des souffrances et prenne en compte la volonté des malades". Il précise qu'il s'agit "de permettre à toute personne majeure atteinte d'une maladie incurable, provoquant une souffrance psychologique, physique insupportable et qui ne peut être apaisée, de pouvoir demander, dans des conditions strictes, une assistance médicalisée pour terminer sa vie en dignité".
Emmanuel Macron : “Cette loi a été pensée comme une loi de fraternité”
En 2024, Emmanuel Macron souligne que cette loi "ne s'agit pas ni d'euthanasie ni de suicide assisté" mais qu'elle a été "pensée comme une loi de fraternité, c'est-à-dire une loi qui concilie l'autonomie de l'individu, qui exprime cette demande, les conditions que j'évoquais, et la solidarité de la nation, puisqu'il aura à chaque fois à l'exprimer des soignants, une collégialité". Il précise que "cette loi ne crée à proprement parler ni exactement un droit ou une liberté, mais ce qu'on pourrait appeler un chemin" et "un dialogue" qui "ouvre la possibilité de demander une aide à mourir sur certaines conditions strictes. Ainsi la seule personne qui pourra demander une aide à mourir, ça sera le patient, avec son discernement".
Il ajoute enfin : “Il y aura bien dans le projet de loi la possibilité de faire valoir une clause de conscience des conditions strictes du recours à l'aide à mourir. Donc, et je veux le redire ici aussi, jamais nous n'ouvrirons une situation éthique où l'aide à mourir serait proposée parce qu'il n'y a pas une bonne prise en charge de la douleur ou l'existence de soins palliatifs”.