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Ces 6 fois où les présidents de la 5e République ont dissous l'Assemblée nationale

Emmanuel Macron, Jacques Chirac, François Mitterrand, Charles de Gaulle... Ces 6 fois où les présidents de la 5e République ont dissous l'Assemblée nationale.
Publié le
10
/
06
/
2024

Charles de Gaulle dissout l'Assemblée nationale à deux reprises


Le général Charles de Gaulle a dissous l'Assemblée nationale à deux occasions durant sa présidence. La première fois, en 1962, il a expliqué aux Français sa proposition tendant à faire élire le président de la République au suffrage universel. "Je crois en toute conscience que le peuple doit maintenant, par un vote solennel, qu'il en soit ainsi aujourd'hui, demain et plus tard", a-t-il déclaré. La seconde dissolution est intervenue après les événements de Mai 68. Dans une lettre adressée au président de l'Assemblée, de Gaulle écrit : "J'ai prononcé la dissolution de l'Assemblée nationale, veuillez croire, monsieur le président, etc., signé: Charles de Gaulle”.

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François Mitterrand use de la dissolution à deux reprises


François Mitterrand a également dissous l'Assemblée nationale par deux fois durant ses mandats présidentiels. Après sa victoire à l'élection présidentielle de 1981, il dissout l'Assemblée et obtient la majorité absolue lors des élections législatives qui suivent. Son attachée de presse annonce alors aux journalistes : "L'Assemblée nationale est dissoute." Réélu 7 ans plus tard en 1988, Mitterrand dissout à nouveau l'Assemblée. Il déclare : "J'ai voulu assurer sans délai le fonctionnement normal de nos institutions. Je constate que l'ouverture que j'appelle de mes vœux n'a pu se réaliser jusqu'ici aussi largement que je l'avais souhaité. J'ai signé voici quelques instants le décret prononçant la dissolution."

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Jacques Chirac et Emmanuel Macron dissolvent aussi l'Assemblée


Deux ans après son élection en 1995, Jacques Chirac décide de dissoudre l'Assemblée nationale. "Je considère en effet que l'intérêt du pays commande d'anticiper les élections. Pour réussir, la France a besoin d'un nouvel élan. Cet élan ne peut être donné que par l’adhésion clairement exprimée du peuple français. Mes chers compatriotes le moment est venu de vous exprimer", explique-t-il. Mais sa majorité de droite est renversée, ouvrant la voie au gouvernement de cohabitation du socialiste Lionel Jospin.

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Plus récemment, le soir des résultats des élections européennes de 2024, Emmanuel Macron annonce à son tour la dissolution de l'Assemblée. "Je dissous ce soir l'Assemblée nationale. Cette décision est grave, lourde, mais c'est avant tout un acte de confiance. Confiance en vous, mes chers compatriotes, en la capacité du peuple français à faire le choix le plus juste pour lui-même et pour les générations futures", déclare le président.

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La dissolution de l'Assemblée nationale est un outil constitutionnel puissant dont ont usé à plusieurs reprises les présidents de la Ve République, que ce soit pour obtenir une majorité parlementaire, dénouer une crise politique ou en appeler au jugement des Français. Un acte toujours lourd de sens et de conséquences dans la vie politique française.


Depuis l'instauration de la Cinquième République en 1958, le droit de dissolution de l'Assemblée nationale par le Président de la République est inscrit dans la Constitution. Ce pouvoir permet au chef de l'État de dissoudre l'Assemblée élue au suffrage universel direct, entraînant de nouvelles élections législatives anticipées. La dissolution vise généralement à résoudre une crise politique ou à obtenir une majorité parlementaire plus favorable au gouvernement. Comme l'a rappelé Emmanuel Macron lors de son annonce de dissolution, "c'est un des pouvoirs donnés au Président par la Constitution, et François Mitterrand comme Jacques Chirac y ont eu recours quand ils l'ont jugé nécessaire."


Au cours de la Cinquième République, la France a connu six dissolutions de l'Assemblée nationale, dont deux sous François Mitterrand (1981 et 1988), une sous Charles de Gaulle (1962 et 1968), une sous Jacques Chirac (1997) et la plus récente sous Emmanuel Macron (2024). Si les motivations et les contextes politiques diffèrent à chaque fois, l'objectif reste le même : permettre au Président de la République et au gouvernement de disposer d'une majorité claire à l'Assemblée pour mettre en œuvre leur politique. Cependant, les résultats des élections législatives consécutives à une dissolution restent toujours incertains, comme l'ont montré celles de 1997 où la majorité sortante a été battue.

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