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Albert Dupontel et sa vision de la politique, de l'éducation et de l'engagement
Albert Dupontel présente “Second tour”. Dans ce nouveau film, Albert Dupontel interprète un homme politique novice, qui se présente à la présidentielle. Journaliste politique tombée en disgrâce et “placardisée” dans la rubrique Sport, Cécile de France est intriguée par ce nouveau candidat et décide de le suivre, tout le long de la campagne. “Le point de départ de ce film, c’était pendant le confinement. Je tombe sur un documentaire de Robert Kennedy sur Netflix et l’idée saugrenue vient de : et si Robert Kennedy n’avait vraiment pas dit ce qu’il voulait faire?”
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Si ce film aborde des sujets politiques, le réalisateur français tient à rappeler qu’il ne se positionne pas en tant que “militant”. Son objectif premier est de “distraire les gens”. “Mais je considère qu'il y a un grand cinéaste politique que je vénère, c'est Ken Loach. Lui, voilà, lui, il dit qu'il veut provoquer l'indignation du spectateur. Moi, je considère que l'indignation est déjà là et je cherche juste à distraire les gens. Moi, je me donne le droit de parole à travers les films, seulement. Je trouve que faire des films, c'est une façon élégante de s'exprimer. je mets à l'aise mes détracteurs, même faire des mauvais films, c'est difficile. C'est du travail, c'est de l'argent, c'est du temps. Donc voilà, je trouve que c'est bien de ne parler qu'à travers cette parole-là. Et je dis ce que j'ai envie de dire, voilà, objectivement, et ce film-là percute sur plein de sujets, justement, qui sont des pseudo sujets d'engagement” explique Albert Dupontel.
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Selon lui, le cinéma n’est pas forcément politique. “Prenez un grand classique au cinéma, c’est Chaplin. Et quand il fait les Temps modernes, oui c’est un cinéma politique. Surtout quand il fait le Dictateur, c’est le seul qui ose prendre la parole. Ça n'a pas empêché la seconde guerre mondiale donc la portée du message de cinéma est quand même assez faible”. Avec son film “Second Tour”, lors des projections en avant-première qui lui permettent d’échanger avec le public, Albert Dupontel a “découvert que les thèmes abordés dans le film sont très présents dans l'inconscient collectif actuellement. On parle d'écologie, de liberté de parole, de liberté d'expression”.
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Interrogé sur l’avenir de la jeunesse, le réalisateur rappelle l’importance de la culture. “J'ai lu un philosophe indien, qui s'appelle Krishnamurti. Il disait des choses très vraies, il disait de contester intérieurement et pacifiquement toute forme d'autorité, qu'elle soit pédagogique ou institutionnelle, et c'est le début de la créativité. Contestez, soyez critiques. Sans foutre le feu partout, il ne s'agit pas de ça du tout. Le monde est fini, mais la connaissance est infinie”. Père de famille, Albert Dupontel reconnaît également être “inquiet” concernant le monde de demain, avant d’ajouter : “Mes parents étaient enfants pendant la guerre, ils m'ont souvent raconté des choses. Du côté de mon père, ça n'a pas été rigolo. Mais c'est vrai qu'en ce moment, c'est compliqué pour parler d'avenir, c'est clair”. Le film “Second tour” réalisé par Albert Dupontel sort dans les salles de cinéma le 25 octobre 2023.
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