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Amitié, fidélité, succès… Franck Gastambide raconte son parcours

"Pour moi l'école a été un lieu d'humiliation, j'y étais nul. Mon arme, c'était d'être drôle." Au départ il n'y croyait pas, mais entouré d'amis fidèles et talentueux, ça fait quinze ans qu'il "monte une marche supplémentaire" à chacun de ses projets. Franck Gastambide c'est aussi une histoire de potes, et il nous la raconte.
Publié le
02
/
06
/
2023

Je me nourris du talent de mes potes


Mon parcours, il est très au-delà de ce que je pouvais espérer.” Franck Gastambide est acteur, producteur, scénariste et réalisateur de films. Il s’est fait connaître du grand public en 2009 avec la série Kaïra Shopping diffusée sur Canal+. Il revient avec nous sur ce parcours qui a été une vraie surprise pour lui. “Je suis un nul, qui a toujours été nul à l'école, qui a toujours été dernier de sa classe, qui n'a pas été foutu d'avoir le moindre diplôme. Qu'aujourd'hui, on me donne de l'argent pour faire mes films et qu'ils marchent à chaque fois, un peu plus, je n'ai jamais osé rêver de ce qui est en train de se passer en ce moment, ça c’est sûr”.

Pourquoi Franck Gastambide est devenu bénévole à La Chorba


Ce qui nourrit son travail, c’est l’amitié : “La loyauté, la fidélité en amitié, les valeurs de l'amitié, c'est ce qui me nourrit. J'ai les mêmes producteurs depuis quinze ans, j'ai le même agent, je tourne avec les mêmes comédiens. Ce sont mes potes qui m'inspirent. En vérité, moi, je n'ai pas vraiment de talent. Ma chance, c'est de pouvoir regarder ce que les autres ont de bon, ce qu'ils savent faire de mieux. Et depuis Les Kaïra, c'est ce que je fais, en fait. Je me nourris du talent de mes potes”. 


Franck Gastambide tardivement diagnostiqué HPI


En 2012, Franck Gastambide adapte sa série Kaïra Shopping diffusée sur Canal+ en film sorti au cinéma. “Les Kaïra était un petit film que j'ai fait dans mon quartier avec mes potes, et puis Pattaya, c'était un peu plus gros, puis Taxi, un peu plus gros et puis Validé, plus gros. Et aujourd'hui, je tourne Medellin, qui est mon film le plus ambitieux. Je n'ai jamais osé rêver de ce qui est en train de se passer en ce moment, ça c'est sûr”. Enfant, il était “nul à l’école”. Sa “seule arme” était “d’être le mec sympa et drôle”. 

Avec Franck Gastambide en tournage à Medellín


Il découvre tardivement qu’il est atteint de handicaps invisibles, “qui sont la dyspraxie, qui sont les troubles de l'apprentissage, de l'orthographe, des maths, enfin, tous ces handicaps que j'avais en moi que j'avais en moi sans trop savoir que je les avais et qui provoquaient que j'étais l'éternel dernier de la classe”. En 2019, il est ainsi diagnostiqué HPI. “Ce n’est pas vraiment un cadeau d’ailleurs parce qu'il y a plein de choses qui sont simples pour les gens et qui sont très compliquées pour moi. Et paradoxalement, il y a des choses, dans le métier artistique, qui vont être plus évidentes pour moi. Il a fallu que j'accepte ces différences, que je les comprenne, et tout ça, ça a pris un peu de temps”. 


“Tourner avec Mike Tyson, c’est un moment qui est surréaliste”


Aujourd’hui, il tourne avec les plus grands, dont Mike Tyson, “un rêve” pour Franck Gastambide. ”Quand j'étais au fin fond de ma banlieue à élever des pitbulls, j'étais loin de me douter qu'un jour, je pourrais faire du cinéma. Tourner avec Mike Tyson, c’est un moment qui est surréaliste. Quand il est arrivé sur le tournage, on craignait d'être déçus, parce qu'avec Ramzy, on est des grands fans et on se disait : "Est-ce qu'il va être sympa avec nous ou pas?" Et en fait, on s'est très vite retrouvés à ce qu'il reste avec nous entre chaque prise, à passer les soirées, ensemble, à rigoler et à appeler tout le monde Facetime pour dire: "Regarde, je suis avec Mike Tyson.”. 

Mes échecs avec Ramzy Bedia


Pour chacune de ses productions, Franck Gastambide veille à ce que ses projets “parlent aux gens”. “Je me dis toujours : tends la main vers le public, intéresse-toi à ce qu’ils aiment, à ce qu’ils veulent voir. Je suis toujours très étonné que personne avant moi n’ait fait une série sur le rap et je m'y suis collé avec le succès que ça a été. A l’avenir, je vais continuer à travailler pour pouvoir produire et réaliser des choses qui intéressent les gens, parce que, tu sais, il y a différentes catégories de cinéma et ce que j'aime, moi, c'est provoquer des émotions positives aux gens. J'aime les faire rire et tant que j'y arrive, je vais continuer”