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Avec Tomer Sisley sur le tournage du prochain Largo Winch
Les coulisses du tournage de Largo Winch 3
“C'est impossible de faire ses propres cascades sans se faire mal. Et je confirme: sur ce film-là, une épaule arrachée, déboîtée, des ligaments déchirés, un avant-bras cassé et un pied fêlé. Et je ne parle pas des... Enfin, je me suis ouvert la tête, tout ça.” Dans les studios belges, près d’Anvers, l’acteur Tomer Sisley prépare Largo Winch 3, douze ans après son prédécesseur, en 2011 et quinze ans après le premier de la saga, en 2008. Pour l’acteur, qui incarne le personnage principal dans le film, remettre son costume de Largo quinze ans après le premier film est “très intéressant”. “Ce qui représente un petit peu de travail, c'est la forme physique. Dans les bandes dessinées, Largo ne vieillit jamais, mais moi, j'ai pris un peu d'âge.” Pour coller au personnage et pour les besoins du film, l’acteur révèle avoir suivi un régime particulier et changer son mode de vie.
Lors de notre venue dans les studios, l’acteur répétait des scènes dans l’eau. “La difficulté, elle vient juste de la natation. C'est que tu nages toute la journée.”, affirme l’acteur. Une difficulté que le coordinateur de cascades et ancienne doublure de Tomer Sisley, Jérôme Gaspard confirme. “La réalité, c'est que, des fois, il y a des actions, notamment ce qu'on est en train de faire aujourd'hui, les scènes dans l'eau, c'est très, très physique. Ça ne paraît pas comme ça, tout le monde fait de la piscine, tout le monde fait de l'apnée pour s'amuser, mais dans des conditions de tournage, où on doit répéter x fois la scène, où il faut faire l'action à tel moment et pas quand on est bien reposé, c'est là que ça devient vraiment, vraiment compliqué.”
“Les mecs qui ont peur de rien ne durent pas longtemps dans ce métier”
Lors de cascades, Jérôme Gaspard explique que la peur est primordiale et importante. “Si demain, moi, j'ai un comédien qui a peur de rien et qui doit faire des actions, ça ne va pas me rassurer. Au contraire, je préfère un mec qui me pose des questions, que j'arrive à mettre en confiance. Les mecs qui ont peur de rien ne durent pas longtemps dans ce métier.”
Avec l'expérience, Tomer Sisley affirme avoir compris l'intérêt d’une doublure, qui a une véritable fonction pour lui, celle de préserver l’acteur. “Il y a 15-20 ans, je faisais mes cascades parce que j'avais la capacité de les faire et j'avais des bouches à fermer, des choses à prouver à quelques personnes dont moi-même. Le problème, aujourd'hui, c'est que je suis enfermé dans ce personnage d'acteur qui fait lui-même ses propres cascades, donc plus personne ne se pose la question si je vais les faire ou pas. Tout le monde part du principe que oui, évidemment que Tomer, il va le faire. Et c'est compliqué de dire: ‘Il y a moyen d'avoir une doublure pour ça ?’”, indique l’acteur.
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Si on peut penser que les cascadeurs doivent ressembler aux acteurs pour doubler, cela n’est pas vraiment le cas. Seul le gabarit est pris en compte. “C'est compliqué d'avoir vraiment quelqu'un qui ressemble complètement, qui a la même texture de cheveux, de peau, etc. La difficulté avec quelqu'un comme Tomer, c'est qu'il est quelqu'un de complet, donc la doublure, elle a intérêt à envoyer, parce que tu lui donnes une voiture dans les mains, il sait piloter, tu lui donnes du combat, il sait faire, chuter, bah tu vois, il te le dit : ‘Ça me fait pas peur.’ Dans le 2, on a fait des scènes de parachutisme, c'est lui qui les a faites. La doublure, elle a la pression, parce qu'il faut qu'elle soit au-dessus du comédien.”, explique Jérôme Gaspard.