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Ce que François Damiens a déjà fait (ou pas) dans une salle de cinéma
“Je vais souvent au cinéma pour faire plaisir à ma femme qui, elle, voit cinq, six films par semaine. Et c'est souvent des films très pointus. J'ai du mal à rentrer dedans et souvent… bah la dernière fois, j'ai été voir un film coréen, bah, j'ai été dormir au cinéma, quoi” explique François Damiens, acteur dans le film Sous le vent des marquises réalisé par Pierre Godeau. Il nous explique son rapport aux salles de cinéma. “Je vais souvent au cinéma quand je ne vais pas dire quand je dois me faire pardonner, mais quand je dois offrir une soirée à ma femme ! Alors, elle me dit : "Ce soir, on va au cinéma ?" Je dis : OK, pas de problème”. Mais souvent, j’y vais et deux minutes après, je dors, quoi.”
3 moments qui ont changé la vie de François Damiens
“Je regarde les gens, je regarde ce qu'ils mangent, je regarde s’ils rigolent”
“Moi, quand je vais dans une salle de cinéma, je passe beaucoup de temps, et ça peut paraître très bizarre, à regarder les gens qui regardent le film. Il faut vraiment que le film soit réussi pour que je rentre dedans. Et sinon, je regarde les gens, je regarde ce qu'ils mangent, je regarde s’ils rigolent, je regarde les baffles, je regarde l'écran” ajoute l’acteur. Le premier souvenir qu’il a d’une salle de cinéma, c’est quand il avait 5 ans : “J'étais tout petit, j'avais cinq ou six ans. J'étais avec mon père, mon frère, ma soeur. Ma maman avait eu un accident de voiture, elle était à l'hôpital et mon père nous avait emmenés voir Les Aristochats. Je suis certain que quand j'ai dû aller voir le film, j'ai dû embêter mes frères et soeurs. Et puis, je ne comprends pas souvent vite les films, donc je pose toujours des questions. parce que les gens qui vont beaucoup au cinéma, ils ont déjà pigé après cinq minutes ce qu'il va se passer. Et moi, souvent, à la fin du film, je n'ai toujours pas compris ce qui était arrivé”.
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“Le dernier film que j'ai vu au cinéma, c'était Anatomie d'une chute. Pourtant c'est un film de 2h40, je pense, et il est passé en 1h10, Il y a une grande partie qui se passe au tribunal, comme vous devez le savoir. Et j'ai trouvé ce film magnifique. Je trouve qu'il était interprété... Je trouve que l'histoire se tenait. J'ai été captivé du début à la fin” déclare François Damiens. A l’affiche du film Sous le vent des marquises réalisé par Pierre Godeau, il raconte la première fois où il a visionné le film : “On l'a vu en tout petit comité. On était à quatre dans une salle de projection à Bruxelles, et je ne l'ai vu qu'une fois, d'ailleurs, il n'était pas complètement fini. Et ce n'était pas si facile à regarder. Déjà, j'aime pas trop me regarder, ni m'entendre. Et là, comme c'était un film assez prenant, je dirais, où il y avait peu d'artifices, en fait, on jouait assez à plat, tous. Donc c'était assez douloureux. Je dois dire que quand je suis sorti de la salle, j'étais épuisé. Et j'ai mis quelques heures à m'en remettre”.
“Je n'ai pas envie de parler quand j'ai vu un film comme ça. Il faut d'abord le digérer”
“Moi, en sortant d'une projection, qui plus est quand c'est un film dans lequel je joue, je n'ai pas d'avis tout de suite. Un peu comme quand on boit la première gorgée d'un verre de vin, il faut attendre un peu de voir s'il a un peu de longueur ou pas. Il faut attendre que ça monte au cerveau et donc je n'avais pas d'avis. En fait, je n'ai pas envie de parler quand j'ai vu un film comme ça. Il faut d'abord le digérer, quoi. Non, je me suis senti un peu... comme si on allait voir à l'intérieur. C'était un peu compliqué... Et d'ailleurs, en fin de tournage, j'ai mis quelques jours à en sortir, ce qui ne m'arrive pas régulièrement” confie François Damiens. Il en est sûr : “Je pense que la salle de cinéma, ça reste une communion et je pense qu'on... même si on passe une période un peu difficile pour le moment, je pense qu'on va y revenir en force. Un peu comme... Vous savez, avant, on allait faire ses achats, ses courses dans les supermarchés, etc. Et puis maintenant, on retourne un peu vers les producteurs locaux, quoi. Et je pense qu'on va retourner vers le cinéma aussi, vers le théâtre, même si ça fonctionne encore. Mais je pense qu'il va y avoir un retour. Ça va revenir. Un retour aux sources. Ça demande un peu de courage parfois d'aller au cinéma, il faut se déplacer, et puis ça ne coûte pas rien. Enfin, c'est pas rien, quoi. C'est plus facile d'appuyer sur play chez vous, ou de regarder la télé. Mais quand on fait l'effort, un peu comme quand on va voir un beau musée, c'est différent que de regarder ça sur un écran chez soi”.
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