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Le cinéma, par Fabrice Luchini
Fabrice Luchini au Festival du Film Francophone d'Angoulême
Le 22 août s’est tenu l’ouverture de la 16e édition du Festival du Film Francophone d'Angoulême avec, en ouverture, le film La Petite, réalisé par Guillaume Nicloux. Nous avons rencontré Fabrice Luchini, l’un des acteurs du film. L’acteur explique que le réalisateur “a filmé le bouleversement d'un homme à la recherche d'une fille. Début du film, il y a une tragédie. Il ne développe pas. Il y a un drame, le fils meurt. On ne développe pas. Si ça avait été le cas, là, ce n'est plus 30 000, c'est 2700 entrées par an. On l'apprend, qu'avant de mourir, malheureusement, il a mis en action un enfant en Belgique. Quand on m'a proposé ça, c'est un producteur, François Croze, qui m'appelle. Il l'a bien vendu. Il m'a dit : "J'ai un rôle incroyable pour toi”. Et bizarrement, je l'ai cru. Je suis peut-être naïf, je suis peut-être couillon et je l'ai cru. Et puis, c'est vrai qu'il parle peu, mon personnage, mais ce n'est pas parce qu'il ne parle pas que ça ne parle pas beaucoup. J'avoue que quand j'ai dit oui, je me suis dit :’Ça, c'est du film pour Cannes. C'est 33000 entrées sur France, c'est 1200 le premier jour sur la France et sur l'Europe’. Je me suis dit : ‘Là, on ne va pas rigoler, c'est du Nicloux, c'est Valley of Love, c'est du chef-d'oeuvre’. Et je vois le film, ce n'est pas du tout ça. Les salles sont pleines, le film est large. La seule réalité, c'est comme au théâtre, c'est ceux qui viennent. Le miracle de ceux qui viennent. Il y a tout pour qu'ils ne viennent pas. Il y a Hidalgo qui fait qu'on ne peut plus bouger dans Paris, il y a télé, peut-être 76 000 chaînes, il y a Brut, 700 000 programmes, il y a réunions échangisme, des milliers de possibilités, il y a la pétanque, le sport. Il y a tout pour ne pas aller au spectacle et pourtant, ils viennent.” D’ailleurs, pour l’anecdote, la première fois que Fabrice Luchini a amené sa fille en salle était pour voir tous les Guitry.
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L’acteur explique qu’il n’a pas l’ambition de dire qu’une salle de cinéma est un lieu de transmission. “C'est un miracle qu'ils viennent. Là, il faut remercier Jack Lang parce que c'est une exception culturelle qui a marché.” Il explique d’ailleurs qu’il ne possède aucune opinion sur l’avenir du cinéma : “Moi, ma matrice, c'est le théâtre. Je ne vais pas vous faire le mec inquiet, impliqué, qui fait des déclarations définitives comme certains acteurs. Non, je n'ai pas d'opinion. Les gens disent : "Le directeur du CNC a dit que ça revenait”. Tant mieux.” S’il devait conseiller un film à regarder pour la culture cinématographique, ce serait très certainement Bonne Chance de Sacha Guitry.
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