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Le franc-parler de Jean-Pierre Bacri
Jean-Pierre Bacri, une façon de s’exprimer
L’acteur Jean-Pierre Bacri s’est éteint le 18 janvier 2021. Extrêmement populaire auprès des français, il se distinguait notamment par ses interventions directes, sans détour. Voici le franc-parler de l’artiste, nommé 13 fois aux Césars, et lauréat 5 fois.
Exprimer ses idées sans détour
Lorsqu’un journaliste lui demande en 1986 s' il fait partie de ces acteurs engagés dans des causes caritatives ou humanitaires, il répond avec assurance : “Si ça aide, je joue le jeu volontiers. c’est une forme de putasserie qui me plaît bien à moi.”
En 1990, il déclare : “Si je dois me faire chier trois mois à tourner puis trois mois à promouvoir une merde dont je ne suis pas fier, c’est pénible. Ce n’est pas pour ça que je fais ce métier.*"
Refuser les “ faux problèmes”
Jean-Pierre Bacri explique : “La fragilité des acteurs, ça aurait plutôt tendance à me gonfler. Comme dit François Cluzet, souvent, c'est ça ou l’usine. Alors il faut quand même être honnête, c’est mieux que l’usine. Donc les acteurs fragiles qui s’inventent des problèmes qui n’existent pas, mis à part que c’est un nouveau moyen de s’exhiber, ça ne m’intéresse pas outre mesure."
Lutter contre la prétention et l’égocentrisme
En 2003, on lui demande si le fait que son rapport au public s’abîme potentiellement un jour est une angoisse pour lui. Il répond qu’effectivement il y a une part de vanité chez l’homme, mais qu’il faut la combattre : “Moi, ma vanité, je la méprise cordialement"
Il se veut lucide et serein sur la fragilité de la reconnaissance du public : “Le bonheur ne se fonde pas là-dessus. si un jour ça s'arrêtait, je traiterais l’indifférence du public de la même façon que je traiterais son enthousiasme : une fois c’est comme çi, une fois c’est comme ça.”