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Rencontre avec la productrice Virginie Besson-Silla
“Ça fait plus de 20 ans que je produis des films, j’en ai produit des gros d’ailleurs, et des beaux succès. Et ouais, je ne suis pas sûre qu’il y ait beaucoup de gens qui sachent que je suis productrice” explique Virginie Besson-Silla. Elle est l’une des rares femmes productrices françaises. Brut l’a rencontrée au festival du cinéma de Deauville, où elle présentait son dernier film “DogMan” réalisé par Luc Besson. Virginie Besson-Silla a notamment produit “Yamakasi - Les samouraïs des temps modernes” d’Ariel Zeitoun en 2001, “Revolver” de Guy Ritchie en 2005, “Les Aventures extraordinaires d’Adèle Blanc-Sec” de Luc Besson, “Jack et la Mécanique du coeur” de Mathias Malzieu et Stéphane Berla en 2013. “C’est vrai que je suis la femme de, mais c’est vrai qu’on ne me dit jamais que je suis la productrice de. Mais bon, ce n’est pas grave, ça ne me perturbe pas. J’ai d’ailleurs choisi un métier où on est plutôt derrière, je ne veux pas être dans la lumière donc ça me va très bien” ajoute Virginie Besson-Silla qui est mariée à Luc Besson.
“Souvent on me le dit, on me dit : “Mais Virginie, mets toi en avant, tu ne te rends pas compte. Tu pourrais être un modèle pour plein de gens.” Et c’est vrai. Mais j’ai du mal à pousser et à me mettre devant”. Jusqu’à la classe de première, elle rêvait d’être pilote d’avion. “Mais comme j’étais myope, c’était compliqué. À l’âge de 17 ans, je me suis dit, bon allez, je laisse tomber, maintenant faut choisir. Ma sœur tournait dans un film en Guyane, un film produit par Ariel Zeitoun, avec qui j’ai eu l’occasion de travailler par la suite. Et je me suis retrouvée en Guyane dans de la terre rouge. Un film en costumes, avec des projecteurs, des caméras, et c’était magique. Et je suis rentrée, j’ai dit à mon père : “Voilà, c’est ça que je veux faire : du cinéma.” Il m’a dit : “T’es mignonne, ma chérie, tu vas aller faire tes études.””
Son métier : loueuse de costumes pour le cinéma
Virginie Besson-Silla part faire un Bachelor en business puis du marketing et de la finance. “Mais je n’avais qu’une idée, c’était de faire des films. Ensuite, quand j’ai commencé à travailler, je suis passée un peu à tous les postes : ventes étrangères, tout le technique, donc avec les labos, donc tout était super parce que j’apprenais tout mais je savais que ce n’était pas ça que je voulais faire. Je savais que ce n’était pas du marketing. À chaque fois, tout me définissait bien d’aller sur de la prod” se rappelle la productrice. En 2001, elle produit son premier film : “Yamakasi”. “On avait lu, avec Luc (Besson), des articles sur ces jeunes mecs qui faisaient du parkour, qu’on trouvait super intéressants, qu’on a rencontrés. Et voilà, et c’était la première aventure. Le résultat était génial. Et voilà, et c’était le premier Yamakasi, avec un succès d’ailleurs, donc je me suis “oh, c’est génial””.
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Plus de 20 ans après ses débuts, son métier continue de la passionner. “Moi mon rôle, c’est vraiment de bien comprendre ce que le metteur en scène a en tête, d’évoluer avec lui, et de déterminer l’objet qu’on voudra au final et faire en sorte que tout du long, tout ce qu’on va y intégrer, rajouter, même en musique, en couleurs, en tout, qu’au final on soit bien toujours sur cette idée de départ. Tout le film, oui, je gère l’argent et comment on dépense. Je suis avec Luc (Besson) tout le temps, en l'occurrence quand c’est Luc, mais avec d’autres metteurs en scène, c’est pareil. C’est de les accompagner main dans la main et être sûrs qu’on fait le film qu’on avait décidé au départ, que c’est celui qu’on aura à l’arrivée” décrit Virginie Besson-Silla.
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