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Me retrouver à la table de Francis Ford Coppola
Gilles Lellouche, en compétition au Festival de Cannes, exprime son admiration pour Francis Ford Coppola, un réalisateur qui a marqué sa jeunesse. Il déclare : "Me retrouver à sa table, je n'arrive pas à rendre ça réel. Ça est encore un songe." Cette rencontre avec des figures emblématiques du cinéma, comme David Cronenberg, suscite en lui un mélange de joie et de trac. Il évoque la peur qui l'accompagne face à cette réalité, un sentiment partagé par ses camarades, qu'il décrit comme un "syndrome" commun. Lellouche admet que son dernier film, "L'amour ouf", est sans doute le plus personnel qu'il ait réalisé.
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Il explique que le personnage principal a du mal à exprimer ses émotions, un reflet de ses propres luttes. Concernant l'amour, Lellouche affirme : "Absolument, oui. Ah oui, oui. Sans aucun cynisme encore ?" Il souligne l'importance de mettre des mots sur des sentiments profonds, même si cela peut parfois sembler impudique. Le titre de son film, qu'il n'aimait pas au départ, a finalement pris un sens pour lui, symbolisant la beauté et la vulgarité de l'amour. Il explique que l'amour peut être perçu comme vulgaire dans certaines têtes, mais que c'est l'impudeur qui est réellement vulgaire.
Choix des acteurs et direction
Gilles Lellouche aborde également son approche du casting et de la direction d'acteurs. Il recherche chez un acteur la capacité de faire "de ma vérité la sienne". Il cite Karim Leclou, qui, selon lui, a su s'approprier un rôle qui ne semblait pas lui convenir au premier abord. Lellouche évoque également sa collaboration avec Benoît Poelvoorde, un acteur qui le touche profondément par sa "flamboyance écorchée" et sa "timidité explosive".
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Il s'intéresse également à la nouvelle génération d'acteurs, comme Adèle Exarchopoulos et François Civil, qu'il souhaite prendre au sérieux. Lellouche explique : "J'avais envie de faire un film sur la jeunesse, j'avais envie de faire un film sur les adolescents." Il souligne l'importance d'aimer les acteurs pour les diriger efficacement, tout en reconnaissant qu'il lui arrive de se tromper dans sa direction. Il insiste sur la nécessité de traiter les acteurs avec douceur, car la direction peut être une expérience très délicate. Pour lui, diriger et jouer sont deux métiers très différents, et il semble s'orienter davantage vers la réalisation, affirmant qu'il prend plaisir à diriger les autres.
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