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Tuto : comment être drôle, par Éric Judor
700 conseils d’Éric Judor pour être drôle
Le confinement vous pèse sur le moral ? Pas de problème, voici 700 points pour alléger votre quotidien, et celui de vos proches. Ou peut-être cinq.
L’humour absurde
Un bon exemple d'humour absurde : démarrer une phrase de manière la plus normale possible et la terminer par le mot « merguez ». Éric Judor est convaincu que l’humour absurde est celui qui vieillit le mieux, et pour cause : « Le mot merguez sera toujours drôle. » Qui plus est, « lorsqu’il n’y a pas de référence à l’actualité, l'humour vieillit très bien », estime l'humoriste. Il en veut pour preuve les gags des Marx Brothers, un cas d’école d’absurde dont on peut encore rire encore aujourd’hui.
L’humour burlesque
Il s’agit ici de faire rire avec le corps : se casser la gueule, avec un bruit de casseroles qui tombent et une sortie de champ. « Un mec qui ouvre une porte et qui se la prend, ça fait invariablement rire », selon Éric Judor.
Les jeux de mots
Faire rire en jouant avec la langue, « peu importe la langue que tu pratiques ». Dans ce cas, le rire est déclenché par la surprise, lorsqu'on « place un mot à un endroit où il ne devrait pas être ou lorsqu’il a un double sens ». Éric Judor livre alors cet exemple : « Est-ce que vous faites toujours des "Konbini" musicales ? ». « Pas ouf », reconnaît le comédien. Mais puisque c'est pour Konbini, on s'en fout. D'après lui, cet exemple montre aussi que le jeu de mots reste un humour « un peu claqué ». D'où son conseil : ne pas en utiliser.
Le malaise
Le malaise, c'est créer une vanne, la rater, et laisser un temps de flottement. « Comme je l’ai fait juste avec “Konbini musicale” », illustre-il en marquant une grande pause. Pour lui, c'est ça, l’humour moderne. « Faire de la merde, l’assumer et laisser le temps de gêne s’installer, jusqu’à déclencher le rire. Ce rire est provoqué invariablement parce qu’on est gêné pour l’autre. » Éric Judor rappelle d'ailleurs que dans sa série Platane, il décline la gêne à toutes les sauces.
Le comique de répétition
« Au bout d’un moment, toujours un peu pour la gêne que ça provoque… On se sent obligé de rire », assure Éric Judor.