Cette vidéo sera publiée prochainement
Brut Book : La Reverdie de Louise Browaeys
“C'est un livre où je prends la couleur verte comme prétexte pour explorer des choses très intimes du quotidien : l'amour, la maternité, l'écologie, le sexe, la mort, l'oubli, le pardon… Le vert est complètement utilisé par la publicité, et je me dis, avec un petit peu de mégalomanie : je vais libérer le vert des slogans publicitaires pour le rendre dans un plus joli écrin, à la littérature et à l'écologie” explique Louise Browaeys, auteure du livre "La Reverdie". Écologiste convaincue, l’écrivaine confie se sentir “parfois un peu choquée, c’est bête, hein, quand je lis des livres et qu’ils prennent l’avion, ils mangent de la viande… Pourquoi pas ? Très bien que ça existe. Mais moi, je cherche des livres, je cherche à lire et à écrire des livres où il y a cette dimension de l'écologie. Parce que pour moi, il y a une porosité aussi entre les livres et la vie. Et à force de lire des récits, des histoires, des romans, des poèmes qui nous ouvrent ces grands paysages, nous mettent la tête dans le grand vent du vivant, je pense que ça peut nous faire changer, nous faire évoluer, nous ouvrir plus le cœur”.
Brut Book — Le plus court chemin d'Antoine Wauters
“Avec ce livre, je n'ai pas forcément envie d'entrer dans une case”
Ce que Louise Browaeys recherche dans l’écriture, “c'est l'authenticité, l'intensité, l'humour aussi, j'essaye d'être drôle à mon échelle, et quand je me sens un peu mal à l'aise, eh bien je me dis que c'est plutôt bon signe”. Dans son livre "La Reverdie", elle tisse des fils entre l'écologie, l'amour, voire la politique. “Avec ce livre, je n'ai pas forcément envie d'entrer dans une case, et c'est parfois difficile, parce que, dans une librairie, je vais être au rayon féminisme alors que je ne me vois pas forcément à cet endroit-là. Et je ne veux pas me mettre de limites dans les thèmes que je vais évoquer. Je veux que ce soit presque à la fois de la poésie, un roman, un essai, un journal intime, peut-être aussi qu'il y a des lettres, des citations. Je veux qu'il y ait en fait un petit peu toute la vie, mais que ça reste lisible. Et j'ai une joie folle je rencontre, lors des rencontres en librairie, parfois assez âgés, qui me disent : "J'ai adoré votre livre, presque je me suis identifié." Oui, en tant qu'écrivain, qu'écrivaine, j'ai vraiment envie d'écrire un livre qui est lisible par tous. Je n'ai pas du tout envie que ce soit un livre qui clive. J'ai envie qu'il soit honnête, sincère, mais j'ai envie que cette universalité, elle soit vraiment là”.
La sortie aux USA de "Mon Mari" de Maud Ventura – Brut Book
Ce qui lui est important c’est de se dire que son livre est “lisible par tous et aussi par des hommes. Et c'est très beau de se dire qu'on vibre, qu'on a des sujets en commun qui peuvent même être le féminisme, alors qu’on est un homme, on est une femme, on a 40 ans d'écart et on vit à 800 kilomètres les uns des autres. Pour moi, c'est ça aussi la littérature, c'est qu'on est tous, avant d'avoir une religion, avant d'avoir un sexe, on est tous des êtres humains, avec un coeur, et c'est à cet endroit-là qu'on se retrouve”. L’écrivaine a déjà prévu une suite à cet ouvrage : “Ce sera une trilogie. Celui-là, le premier, c'est plutôt autour du règne végétal et le deuxième sera plutôt autour du règne animal, j'ai commencé à l'écrire, et le troisième plutôt autour du règne des champignons, donc toujours traité de cette façon, très récit, très intime. Ce sont les grands règnes du vivant”.