Brut Book — "Les Figurants", par Delphine de Vigan

La vie des figurants

Delphine de Vigan, écrivaine reconnue, aborde dans sa nouvelle pièce de théâtre "Les Figurants" la vie souvent méconnue des figurants dans l'industrie cinématographique. Elle explique : "On ne sait pas forcément ce que c'est que la vie d'un figurant." Un aspect fascinant qu'elle met en lumière est le fait que, lors de scènes de boîte de nuit ou de bar, les figurants dansent en silence. Cela permet aux acteurs d'entendre le dialogue et de se concentrer sur leur performance. Cette nécessité d'être présent sans se faire remarquer soulève des questions sur l'invisibilité et la visibilité dans notre société actuelle.

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Vigan souligne que cette injonction à l'invisibilité est à la fois une contrainte et une exploration intéressante. Elle dit : "Il faut être là sans être là, il faut être là sans se faire remarquer." À travers sa pièce, elle met en avant des personnages qui oscillent entre le désir d'être vus et la volonté de rester dans l'ombre. Elle évoque également une continuité entre "Les Figurants" et son roman précédent, "Les Enfants sont Rois", où les enfants stars de YouTube sont exposés à la lumière des écrans. Elle précise que, bien que les figurants soient sous-exposés, la question de la célébrité reste centrale : "Exister, aujourd'hui, c'est quand même se rendre visible."

Célébrité et invisibilité

Delphine de Vigan aborde également la complexité de la célébrité et du succès dans le monde littéraire. Elle explique que le succès et la célébrité ne sont pas synonymes. Elle dit : "Aujourd'hui, on vit dans une époque où, si vous voulez que votre travail existe, qu'on en parle, vous êtes un peu obligé d'en parler vous-même." Cette pression pour se rendre visible peut être pesante, et elle admet qu'elle ne cherche pas l'exposition, préférant rester en retrait des réseaux sociaux.

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Vigan partage son expérience personnelle en tant qu'écrivaine, mentionnant qu'elle a déjà écrit sous un pseudonyme. Elle raconte : "J'avais écrit mon premier roman sous un pseudonyme, Lou Delvique." Cependant, elle a trouvé cette expérience inconfortable et a finalement décidé de publier sous son vrai nom. Elle admire des auteurs comme Elena Ferrante, qui réussissent à maintenir leur anonymat tout en construisant une œuvre significative. Vigan conclut en soulignant que l'écriture est un processus exigeant, et une fois qu'un livre est terminé, elle souhaite l'assumer pleinement comme le sien.

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