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Perspective(s) par Laurent Binet — Brut Book
BRUT BOOK : Un roman policier et historique
Laurent Binet, l'auteur du roman "Perspective(s)", explique que l'inspiration derrière son livre provient de son indignation face aux réécritures et à la censure des œuvres littéraires classiques. Il évoque notamment le cas d'Agatha Christie et de son célèbre roman "Dix petits nègres", dont le titre a été changé. Binet souligne que cette tendance à modifier les textes ouvre la porte à des changements plus radicaux, déclarant : "Si vous voulez qu'on arrête de lire tel ou tel livre, ne les lisez pas." Il préfère même que ces livres soient interdits plutôt que de les voir trafiqués, car, selon lui, "trafiquer le passé c'est compliqué".
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Dans son roman, Binet choisit une forme épistolaire pour enrichir le récit policier. Il explique que cette structure permet d'avoir plusieurs points de vue et versions des événements, ce qui est essentiel dans une enquête. Il dit : "Cette démultiplication de l'énonciation pouvait très bien coller avec l'investigation policière." Son admiration pour des œuvres comme "24 Heures chrono" et "Game of Thrones" se reflète dans le rythme et la complexité narrative de son livre. Il note que "la multiplication des foyers narratifs" est une caractéristique qu'il a voulu intégrer dans son propre travail.
Les influences littéraires et historiques
Binet s'inspire de sources historiques pour donner vie à ses personnages et à leur langage. Il mentionne avoir utilisé des œuvres comme la Correspondance de Michel-Ange et les Mémoires de Cellini pour créer une tonalité authentique du XVIe siècle. Il précise : "J'essayais de trouver une tonalité qui soit XVIe siècle, mais pas que XVIe siècle." Il admet également avoir intégré des anachronismes pour enrichir le texte, comme le début de son livre qui fait écho au "Manifeste du Parti communiste".
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L'auteur aborde également la question de la classe sociale et des ambitions personnelles à travers ses personnages. Il s'intéresse à la lutte des artistes pour s'imposer dans une société donnée, illustrant cela par le parcours de son protagoniste, un assistant de peintre. Binet souligne que "la chose la plus difficile du monde, c'est de changer de catégorie sociale." Il évoque sa propre expérience en tant que fils de professeur et enseignant en Seine-Saint-Denis, ce qui lui a permis de comprendre les défis auxquels font face ceux qui tentent de s'élever socialement.
Cet article a été adapté par intelligence artificielle à partir d'une vidéo réalisée par nos journalistes, tout en veillant à respecter fidèlement le contenu original. Si toutefois vous souhaitiez partager vos remarques, vous pouvez nous contacter à l'adresse suivante: [email protected].