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Réaliser un 2e film à 24 ans : ça fait quoi ?
“Je passe mes récréations à appeler les boîtes de prod”
“Je ne me disais pas : ça ne se fait pas ce que je fais d’appeler des producteurs. Je n’avais aucun code et je crois que ça m’a aidé à me dire bon bah, tout ce que je veux, c’est faire des films et j’irai par tous les moyens possibles”. Nathan Ambrosioni a 24 ans. Il a réalisé le film Toni, en famille. “Je n’étais pas du tout un enfant cinéphile particulièrement, mais à mes 12 ans, je vois un film d’horreur qui s’appelle Esther et qui me terrorise et qui me fascine à la fois. Parce que je suis terrorisé, je suis fasciné. Et à partir de ce moment-là, je passe mes soirées à regarder des films et à faire des films avec mes amis. Je passe mes week-ends, mes vacances à tourner des choses, à couvrir mes amis de faux sang pour refaire des films d’horreur” explique le réalisateur.
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“Pour acheter ma première caméra, parce que je voulais une caméra qui filme la nuit pour créer des films d’horreur, du coup on a une vision infrarouge comme Paranormal Activity, donc j’ai vendu mes consoles de jeu, mes jouets d’enfance parce que la caméra coûtait une petite somme et pour aider mes parents à Noël, c’était mon cadeau de Noël” ajoute Nathan Ambrosioni. Le deuxième tournant pour lui est le film de Xavier Nolan, Mommy : “C’est vrai que j’étais sur le canapé, ça a été un petit choc, quand même. J’ai eu du mal à me relever et à éteindre la télé. Et voilà, j’avais 16 ans et effectivement, ça a permis d’ouvrir ma cinéphilie à autre chose que le cinéma d’horreur”.
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“Stéphanie Douet, de Sensito Films, finit par lire, m’appelle et me dit : “J’ai envie de te rencontrer”
“J’ai écrit Les Drapeaux de papier pendant mon année de terminale et je n’ai aucun contact dans le milieu du cinéma. Ma famille n’est pas du tout là-dedans et on vit dans le Sud de la France, et je comprends que ça ne se passe qu’à Paris et donc j’envoie mon scénario par mail, effectivement, à des boîtes de prod dont j’ai vu les films, qui ne sont pas trop grosses parce que sinon je me dis qu’elles ne répondront jamais. J’envoie et j’appelle. Je passe mes récréations à appeler les boîtes de prod et à leur demander… C’est horrible, ça fait hyper storytelling de l’enfer, alors que c’est vraiment ce qu’il s’est passé. Mais je les appelle et je leur demande de lire le film. Et Stéphanie Douet, de Sensito Films, finit par lire, m’appelle et me dit : “J’ai envie de te rencontrer.” Donc je sèche les cours pour aller à Paris, pour faire l’aller-retour. Et elle a beaucoup aimé le film, elle me dit qu’elle a envie de le produire. Et voilà. Les étoiles s'alignent”.
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Son premier jour de tournage pour Les Drapeaux de papier, il se souvient avoir été “extrêmement intimidé” : “Je me retrouvais face à Noémie Merlant et à Guillaume Gouix et toute une équipe. Et je me souviens que j’ai sorti mon meilleur jeu d’acteur ce jour-là. Et j’ai fait croire que j’allais trop bien. Alors que je ne l’étais pas. J’étais mortifié à l’intérieur. Et en même temps, j’étais terriblement heureux.”
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Le film Toni en famille écrit pour Camille Cottin
Son second film, Toni en famille, il l’a écrit pour Camille Cottin. “Bon, elle faisait des avant-premières avec Adam Driver le jour où on lui a envoyé le scénario, à Londres, avec Lady Gaga et Adam Driver, je me disais : ça va être compliqué quand même, on ne va pas se mentir, Nathan. J’ai eu la chance qu’elle le lise, qu’elle aime le scénario tout de suite, qu’elle me rencontre, qu’on s’entende à merveille, je l’adore et voilà, ça s’est fait comme ça” déclare Nathan Ambrosioni.
L’avenir du cinéma selon la réalisatrice Julia Ducournau
Le réalisateur de 24 ans présente son nouveau film au festival d’Angoulême. “On sait que, voilà, le succès, c’est aléatoire. Il y a plus de chances de s’écraser que de faire un succès dans le cinéma, donc bon, on va voir. Mais j’ai hâte, j’espère que les gens vont y aller le 6 septembre et qu’ils partageront le quotidien de cette famille avec autant d’enthousiasme qu’on l’a partagé” conclut le réalisateur.
Le premier Festival de Cannes d'Ahmed Sylla
Chaque été, les projecteurs se braquent sur la charmante ville d'Angoulême, alors qu'elle accueille avec enthousiasme le Festival du Cinéma. L'annonce de ce grand événement cinématographique résonne comme une mélodie enchanteresse pour les cinéphiles du monde entier, tandis que le premier jour du festival déclenche une vague d'anticipation et d'excitation.
L'histoire de ce festival remonte à ses racines profondes, lorsque son objectif premier était de célébrer le cinéma dans toute sa diversité. Des séries captivantes aux récits émouvants, la scène d'Angoulême devient un véritable carrefour où les créateurs partagent leurs œuvres novatrices, à l'instar du prestigieux festival de Cannes.
Dans les salles illuminées d'Angoulême, les films de la nouvelle saison font leur sortie tant attendue, rivalisant avec les productions et attirant un public avide de découvertes. Chaque projection est une première en soi, une invitation à plonger dans des mondes cinématographiques uniques. Les succès des éditions précédentes ne font que renforcer l'anticipation autour de chaque nouvelle édition, offrant un retour attendu chaque année.