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4 moments qui ont changé la vie de DJ Snake

Ses premières platines, l'envie de tout arrêter en rentrant des États-Unis, sa participation à Coachella… À l'occasion de la diffusion au cinéma de son concert à la Défense Arena, DJ Snake raconte les moments qui ont changé sa vie.
Publié le
27
/
08
/
2020

DJ Snake : « Je peux te parler de l’élite et je peux te parler des bas-fonds »


Ses premières platines, les galères en banlieue, l'envie de tout arrêter en rentrant des États-Unis, sa participation à Coachella… DJ Snake raconte.


Alors que sort la version cinéma de son concert à La Défense, DJ Snake raconte à Brut les moments qui ont changé sa vie. Et ça n’a pas toujours été facile : « J’ai connu la misère. J’ai perçé il y a six ans. Avant, j’étais en galère en banlieue comme tout le monde. Je vivais dans un hall, ça puait la pisse et il n’y avait pas d’ascenseur. Tu vois, je peux te parler d’en bas, je peux te parler d’en haut. Je peux te parler de l’élite et je peux te parler des bas-fonds. »


Ses premières platines


J’étais en sixième. Un camarade de classe avait des platines chez lui. Je suis allé chez lui et j’ai tout fait pour en acheter. J’ai économisé, ma mère m’a aidé un peu, et j’ai commencé à pratiquer. Avec une platine, des micmacs, on accrochait ça à un poste cassette, on faisait plein de bricolages pour arriver à un résultat potable.


Tu rentrais des cours et bon… C’est à ne pas reproduire, mais tout le monde allait faire ses devoirs, et moi je mettais mon casque et je m’entrainais à scratcher, à mixer. J'étais bousillé par ça. Le matin, je me réveillais plus tôt avant d’aller en cours pour scratcher et pour m’amuser aux platines. Je ne suis pas sûr que tous les parents laisseraient leur enfant se lancer dans un truc comme ça.


La galère après son retour des États-Unis


Je pars aux États-Unis et je bosse là-bas pendant des mois avec un anglais très mauvais. J’avais un traducteur avec moi, ça me coûtait de l’argent. Je finis par produire deux ou trois morceaux sur l’album de Lady Gaga, mais ça ne s’est pas bien passé. Ensuite, en rentrant, quelques années plus tard, peut-être un an ou deux, j’ai voulu arrêter. Ça n’allait plus, il n’y avait rien qui marchait. Je ne voyais pas le bout du tunnel.


Je me donne jusqu’à la fin de l’été et s’il ne se passe rien, je me dis que je passe à autre chose. J’irai gagner ma vie honnêtement et simplement, et on verra plus tard pour la musique, si jamais j’ai le courage de continuer. Durant cet été, j’ai tout donné. Je me suis dit que j'allais rester au studio H24. Pendant deux, trois mois, je me suis enfermé.


À la fin de l’été, je finis sur Turn Down For What. L’instrumentale, je la balance sur Internet, ensuite, je récupère Lil Jon sur une peau de banane, vraiment, sur un malentendu. Et voilà le truc, il pète et ça fait le tour du monde. C’est le morceau numéro 1 billboard aux States.


Sa participation au festival Coachella


C’est la classe, franchement, pour un artiste, d’être une tête d’affiche à Coachella. Être liner, c’est très, très fort. Mes premiers Coachella, je m’y prenais un peu mal, parce qu’en France, on parlait très peu de moi au début. Donc j’étais une tête d’affiche à Coachella, et à la télé, ils annonçaient le lineup des Français qui jouaient à Coachella. On ne m’annonçait pas, en fait.


Alors que j’étais la personne qui jouait sur la plus grosse scène, au meilleur horaire, et j’étais très vexé pour être sincère avec vous. Mais au lieu de me braquer et de me renfermer sur moi-même, je me suis dit : « S’ils ne parlent pas de moi, c’est que je n’ai pas tapé assez fort. Donc je vais devoir taper encore plus fort. »