Cette vidéo sera publiée prochainement
Des caleçons réalisés avec de vieux draps
Hubert fabrique des caleçons avec des draps
Sa marque La vie est belt, qui fabrique des ceintures avec des pneus, se lance désormais dans les sous-vêtements.
« On est de plus en plus de jeunes à vouloir avoir un métier qui a du sens, à vouloir se lever le matin pour agir vraiment pour quelque chose, et pas juste enrichir un actionnaire ou faire tourner une boîte. On est de plus en plus à vouloir ça. C’est ce que j’ai souhaité avec ma marque La vie est belt, c’est mettre ça en avant. » À Lille, six mois après avoir présenté à Brut sa solution éco-responsable pour recycler des pneus de vélo en ceinture, Hubert a lancé une collection de caleçons réalisés avec de vieux draps.
« Partons de la matière existante plutôt que de continuer de faire pousser du coton »
Il détaille son processus de travail : « On a par exemple des draps collectés à Bruay-la-Buissière au centre de tri régional du Relais. Ils sont lavés et repassés dans une entreprise qui emploie des personnes en situation de handicap. Ensuite, ils sont découpés et assemblés à Roubaix. Notre modèle “caleçon 2.0” est dépareillé, il est fabriqué avec deux morceaux de draps. »
Hubert est parti d’un constat : les régions françaises possèdent énormément de matières dont on ne sait pas trop quoi faire. « On part de pneus de vélo usés dont on ne sait que faire. On part du linge de maison en seconde… », illustre Hubert. « Partons de la matière existante plutôt que de continuer de faire pousser du coton, à mettre des pesticides dans la terre, à les faire venir de l’autre bout du monde », ajoute le jeune entrepreneur.
Des ventes boostées par une émission de M6
C’est dans la maison où il vit, avec ses quatre colocataires et ses deux poules, qu’Hubert a reçu Brut. Avec le confinement, son entreprise, qui compte deux salariés en alternance, est à l’arrêt. Mais grâce à la période de Noël, les ventes passées leur permettent de continuer à vivre. D’autant qu’Hubert a pu compter sur son passage dans l’émission de M6 Qui veut être mon associé ? pour faire grimper les ventes de La vie est belt. Dans cette émission, des jeunes entrepreneurs présentent leurs projets à des investisseurs pour récolter du financement contre des parts de marché.
Hubert a finalement décliné les 60.000 euros contre 3 % du capital de La Vie est Belt proposés par des chefs d’entreprise. Il argumente son choix : « Entre le tournage de cette émission et la diffusion, il s’est passé sept mois, beaucoup de ventes, davantage que prévu. Finalement, on pouvait rester indépendants. Je me rendais compte aussi que lever de l’argent, ça allait être aussi beaucoup de frais d’avocat, de frais de notaire, beaucoup de paperasse, et c’est pas forcément mon fort. »