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Comment lutter contre l’obsolescence culturelle

Acheter un nouveau produit parce que le sien n’est plus à la mode, même s’il est en parfait état : c’est l’obsolescence culturelle. Pour lutter contre ce phénomène qui épuise nos ressources, il y a des solutions concrètes. Avec l'ADEME.
Publié le
08
/
02
/
2019

35 jours seulement. C'est la durée de vie moyenne d'un t-shirt dans le monde. Pour des raisons de goûts, mode, design, les consommateurs renouvellent fréquemment leurs produits, y compris ceux en parfait état. On appelle cela "l'obsolescence culturelle."
Pierre Galio, Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Énergie : "L'obsolescence culturelle, c'est le fait d'abandonner un produit alors qu'il fonctionne encore. On veut toujours plus, toujours plus vite, il y a un effet d'accumulation, parfois, de réponse à une insatisfaction. Et, on a évidemment, de la part de l'offre, du marketing, des publicités, qui visent à ce renouvellement. À titre d'exemple, les textiles sont assez symboliques. Depuis 2002, on achète 60% plus d'habits qu'on garde deux fois moins longtemps. Personne n'est capable de dire combien d'habits il a dans sa garde-robe et de très nombreux vêtements, d'ailleurs, ne sont plus utilisés depuis plusieurs saisons. Et puis, évidemment, les équipements électriques et électroniques avec des innovations qui font qu'on passe très rapidement d'un objet performant à un objet considéré comme obsolète.


La fabrication, l'usage et la fin de vie d'un objet ont un impact lourd sur l'environnement. On a d'abord, lorsqu'on achète de nombreux équipements, une consommation de matières premières extrêmement forte, ce sont les matériaux et les minéraux, c'est l'agriculture aussi, pour tout ce qui est coton, pour les textiles, par exemple.
On a un impact fort sur le changement climatique. Un téléviseur, c'est près de 300 kilos de CO2. On a aussi des impacts sur la biodiversité puisque, que ce soient les activités agricoles ou minières, ont des impacts très forts sur la biodiversité. Lutter contre l'obsolescence culturelle, c'est d'abord se poser individuellement la question de son besoin. Ai-je réellement besoin de ce nouvel achat? Alors, on peut se faire plaisir, la consommation doit être agréable mais aussi utile et juste sur un plan environnemental et social.


Pour lutter contre la surconsommation, il est possible de suivre la règle des 5R :



  1. refuser d'acheter toujours plus,

  2. réparer ses appareils,

  3. réemployer en donnant ou en vendant,

  4. recycler les appareils les plus polluants,

  5. réutiliser en favorisant l'économie circulaire.
    Sans oublier le partage d'une voiture d'un lave-linge, d'une tondeuse...


Il y a un intérêt que si on achète des produits robustes parce qu'en augmentant l'intensité d'usage, on risque d'arriver rapidement à sa fin de vie. Donc oui, la mutualisation, outre le côté humain, évidemment, intéressant est bonne que si, dès le début, on achète des produits robustes qui vont durer dans le temps, qu'on va bien entretenir, bien réparer et là, en effet, on a un impact écologique positif.