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Elle a enquêté anonymement dans une usine chinoise de jouets Mattel
Cette jeune femme anonyme dénonce les conditions de travail dans une usine chinoise de jouets
Poupées Barbie, jouets Fisher-Price, Polly-Pockets… Dénoncées depuis des années, les conditions de travail des ouvriers qui les fabriquent restent difficiles. Cette jeune Chinoise a enquêté anonymement pendant l’été 2019 dans une usine Mattel à Foshan, dans le sud-est de la Chine.
“Nous étions a à peu près 3 000 ouvriers dans l’usine. On produisait en particulier des jouets Fisher Price, et aussi le train Thomas & ses amis, des jouets en plastique”, raconte la jeune chinoise. Dans cette usine, les ouvriers travaillent six jours par semaine, de 7h30 du matin à 19h30. Pour la tranche de nuit, c’est de 19h30 à 7h30. Au milieu de la journée de travail, ils ont le droit à 1 heure de pause. Le salaire minimum est de 240 euros par mois, pour une production de 2000 à 3000 pièces par jour. Pendant l’été, les objectifs de production sont particulièrement élevés car il faut honorer les commandes pour Noël. Ainsi, les ouvriers font 110 heures supplémentaires par mois pendant la haute saison, alors que la loi chinoise n’autorise que 36 heures supplémentaires. Depuis 2014, ces ouvriers ont organisé plus de 600 grèves et mouvements protestataires pour réclamer l’amélioration de leurs conditions de travail.
La majorité des employés de l’usine sont dans l’illégalité
Le dissolvant utilisé était très inflammable et très toxique pour la santé. C’est une sorte de colle qui irrite la peau lors du contact avec la main. Concernant la machine à ultrasons, il n’y a pas de mesure de sécurité. L’usine ne prend pas l’initiative de vous fournir des protections. Il faut aller chercher le responsable vous-même afin qu’il vous les fournisse. Certains employés ne savent pas que ces machines sont mauvaises pour la santé.
Plus de 288 millions de travailleurs venus des zones rurales font tourner les industries chinoises. Pourtant, la majorité est dans l’illégalité. En effet, ils n’ont pas le droit de quitter leur région d’origine sans autorisation. Contrairement aux travailleurs locaux, ils ne peuvent pas vivre en ville, ni envoyer leurs enfants à l’école, ni encore bénéficier d’une assurance médicale.