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16 questions hyper simples sur les rats
“Un rat passe beaucoup de temps dans la journée à se nettoyer le pelage”
“Le rat a une image négative parce qu’il est souvent associé d’une part à la maladie, il est associé également à la famine parce qu’il va avoir tendance à détruire des récoltes en mangeant des graines et il est associé à la saleté puisque c’est un animal que l’on trouve dans les égouts et dans les sous-sols. Mais ce n’est pas le cas dans d’autres cultures. Dans certains pays, on mange les rats, en ragoût ou en brochette.” Le rattus rattus, ou rat brun peut être vu dans la rue, dans les poubelles, ou même chez nous… Que faut-il savoir sur les rats ? Alexandra Gros, docteure en neurosciences, les a longtemps étudiés, et prouve qu’ils sont plus intelligents qu’on ne le pense.
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“On utilise de 150 000 à 200 000 rats par an en France pour des expériences”
Les rats véhiculent une image sale, notamment via les maladies qu’ils transportent. “Les rats peuvent transmettre certaines maladies à l’humain. On peut parler de la leptospirose, ou encore la fièvre de la morsure du rat, qui est transmise, comme son nom l’indique, par la morsure d’un rat. (...) Contrairement à ce qu’on pense, un rat passe beaucoup de temps dans la journée à se nettoyer le pelage. Et d’ailleurs, si un rat n’est pas propre sur lui c’est soit qu’il est malade, soit qu’il est très stressé”, explique Alexandra Gros.
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Pourquoi les utilise-t-on pour des expériences scientifiques ? “On en utilise de 150 000 à 200 000 par an en France. C’est une espèce de mammifère qui a un génome qui est assez proche de celui de l’homme, finalement. Il est très facile à élever. Il coûte peu cher. Il se reproduit très vite. Il présente des capacités cognitives qui sont finalement assez proches de celles de l’homme, qui en font donc un bon modèle notamment pour les études en neurosciences, puisqu’on est capable d’étudier la mémoire, l’empathie, les comportements moteurs, l’olfaction sur ces animaux, ou encore l'impact de certaines maladies neurodégénératives sur ces capacités notamment. Dans le cas où on ne peut pas se passer de l’animal pour certaines expériences, on fait particulièrement attention au bien-être de l’animal, qui est évalué tout au long de l'expérience.”
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“C’est un animal qui rend beaucoup de services à l’être humain”
Leurs comportements et leurs capacités cognitives en font des sujets d’expériences intéressants pour les scientifiques. “Ils sont capables d’apprendre plein de choses différentes, y compris de conduire une petite voiturette. Il y a même certains rats qui présentent des capacités, des comportements complexes en utilisant un écran tactile. Ils apprennent très vite qu’il faut qu’ils aillent toucher l’écran pour obtenir une récompense et puis ensuite, ils sont capables de détecter une croix d’un triangle, voire même des images plus complexes que ça. Ils ont besoin de se souvenir d’où provient leur nourriture, est-ce que certains endroits sont à risque… donc, finalement, ces capacités cognitives, elles leur permettent notamment de survivre dans leur environnement.”
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Ainsi, une dératisation complète de certains lieux n'est pas forcément une bonne solution. “On pourrait se dire que la solution serait d’exterminer le rat, mais en fait, c’est un animal qui rend beaucoup de services à l’être humain. Il est utile dans le traitement des déchets, il décontamine les eaux des égouts en mangeant les déchets, les petits cadavres… Mais d’un point de vue sanitaire, effectivement, les rats sont également porteurs de certaines maladies, donc ils souillent aussi de leurs déjections des lieux où l’être humain vit. Donc il faut trouver un équilibre. Comme tout maillon d’une chaîne alimentaire, il vaut mieux essayer de le réguler que de l’exterminer.”