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Covid-19 : le pangolin pourrait bénéficier de la pandémie

Le Covid-19 pourrait-il sauver les pangolins ?
Publié le
19
/
03
/
2020

Le Covid-19 pourrait-il sauver les pangolins ?


Les ventes de pangolins diminuent depuis le début de la pandémie. Les acheteurs chinois, notamment, ont disparu.


Suspectés d'être les hôtes-intermédiaires qui ont permis la transmission du virus à l’humain, les pangolins pourraient bénéficier de la pandémie de Covid-19. En effet, depuis l’émergence du virus, les ventes de pangolins diminuent. Et depuis quelques jours, les acheteurs chinois ont disparu.


Le commerce d'animaux sauvages terrestres à des fins alimentaires interdit en Chine


En Chine, épicentre de la pandémie de Covid-19, le gouvernement a par ailleurs pris des mesures fortes pour endiguer la crise sanitaire. Depuis le 24 février 2020, la chasse, le commerce, le transport et la consommation d'animaux sauvages terrestres à des fins alimentaires sont interdits.


En 2003, des dispositions similaires avaient été prises pour stopper l'épidémie de Sras, mais elles avaient été suspendues après quelques mois. Aujourd'hui, de nombreux défenseurs de l'environnement appellent le gouvernement chinois à inscrire ces interdictions dans la loi de manière permanente. « Ils sont aujourd'hui nombreux, en Chine, à dire que la santé de 1,4 milliard de personnes est plus importante que les bénéfices d'un petit nombre de commerçants », observe Peter Li, professeur associé à l'université de Houston-Downtown.


Des secteurs et des pays peu concernés


D'autres secteurs sont néanmoins exempts des récentes interdictions : la fourrure, l'élevage à destination des parcs zoologiques et la médecine traditionnelle. D'après une enquête de Reuters de mars 2019, certaines entreprises du secteur de la médecine traditionnelle sont même autorisées à produire des médicaments à base d'écailles de pangolins.


Dans la capitale gabonaise par ailleurs, de la viande de pangolin est toujours disponible sur les étals, même si la vente de cet animal, le mammifère le plus braconné au monde, est illégale. « *J'ai mangé du pangolin de 5 ans à 15 ans, parce que j'étais au village. C'est une bonne viande, surtout au niveau de la queue », explique assure Tatiana.


Dans ce pays où un seul cas de Covid-19 a été détecté le 18 mars 2020, certains consommateurs n'ont pas changé leurs habitudes. Thérèse, elle aussi consommatrice de viande de pangolin, affirme d’ailleurs n’avoir aucune crainte quant à une possible contamination. « On nous avait parlé du singe, comme quoi le singe apporterait Ebola, et pourtant, on a continué à en manger jusqu'à aujourd'hui, et on n'a jamais eu ça. »