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Des bénévoles aident les animaux victimes des incendies en Australie
Les bénévoles au secours des animaux d’Australie
Ils fabriquent des poches pour les bébés kangourous et chauves-souris, ils donnent à manger aux wombats… Voilà leur quotidien.
Des Françaises fabriquent et envoient des pochons pour sauver les bébés kangourous.
« Sachant le travail que représente l’élevage d’un bébé à la main et le désastre qu’ils sont en train de vivre, on s’est dit qu’à notre échelle, on allait essayer de les aider », explique Carole Masson, responsable du parc australien de Carcassonne.
Après avoir lancé un appel, en quelques jours, le parc pour animaux dans lequel travaille Carole a reçu des milliers de pochons venus d’écoles, d’associations et de seniors. Ils seront ensuite envoyés en Australie. « On a été complètement surpris et dépassés par cet élan de générosité qui est venu de toutes parts, de toutes les régions de France », confie Carole.
Pour un bébé kangourou, 30 pochons sont nécessaires, et les associations en manquent face aux arrivées massives de kangourous orphelins. La maison de couture Germaine Guérin s’est donc elle aussi lancée dans la fabrication de ces tissus de poche, qu’elle envoie dans des magasins à Sydney, qui les redistribue à des refuges.
« Le déclic, c’est tout simplement une photo avec du feu et de petits animaux. On s’est aperçu que le million d’animaux morts dans les flammes était annoncé… Des animaux blessés restaient sur la touche, surtout les bébés kangourous et les petits des marsupiaux », détaille Catherine Valmalette, directrice administrative de la maison Guérin.
En une journée, 200 bénévoles se sont joints à Catherine. Ils ont fabriqué plus de 2.000 pochons, ainsi que des couvertures pour des bébés renards volants, une espèce de chauves-souris décimée par les incendies. « Je pense que le côté mignon des petites animaux les a touchés, analyse Catherine. Et puis, c’est tout de même une catastrophe qui mène à la perte de l’Australie. L’Australie sans la faune et la flore n’est plus un continent habitable. »
Une chienne pour sauver les koalas
La chienne Taylor, une épagneule, a pour rôle de sauver les koalas. Son maître, Ryan Tate, est dresseur professionnel. Il a entraîné Taylor à repérer les animaux blessés grâce à son flair : « Taylor et moi cherchons les koalas depuis trois ans maintenant. Elle est dressée à flairer leur fourrure et leurs éraflures. »
Taylor a déjà aidé à localiser plusieurs koalas en Australie. Les incendies ont coûté la vie à au moins 20 % de la population des koalas. Elle est également formée à trouver des marsupiaux, des renards, des chats, des rats et des lapins. Cela veut dire qu’elle est capable d’ignorer des renards quand elle cherche des koalas. « Dans des conditions idéales où l’air est calme, l’odeur de l’animal tombe de l’arbre et Taylor peut les sentir. Elle va s’asseoir juste en-dessous d’eux et nous montrer où ils sont », se félicite Ryan.
À la rescousse des wombats
Il existe un autre animal victime des flammes dont on parle beaucoup moins : le wombat. L’association Wombat Care Bundanoon leur vient en aide au quotidien. « Pour chaque koala que nous avons perdu, nous avons peut-être perdu 10, 15 wombats. Le koala est devenu le symbole des incendies, mais tellement d’autres animaux sont morts ! », alerte John Creighton, fondateur de Wombat Care Bundanoon.
John a 58 ans. Avec plusieurs bénévoles, il mène les opérations de sauvetage des wombats dans la région du sud-est de l’Australie en leur apportant de la nourriture dans les zones où tout a brûlé. « Ceux qui ont survécu à ces horribles incendies en allant dans leur terrier arrivent dans un monde complètement différent, sans aucune idée de comment y exister. C’est un monde sans nourriture ni eau pour eux. Ils ont survécu aux flammes pour mourir de soif ou de faim. »
Le wombat est avec le koala l’un des animaux les plus populaires d’Australie. Il vit dans de grands terriers comportant plusieurs entrées, très bien isolés de la surface. Cela lui permet de se protéger des incendies, sauf quand il sort pour se nourrir. Les wombats ont permis à de nombreux animaux, comme les wallabies ou les échidnés, d’échapper aux flammes en se réfugiant dans leurs terriers.