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La faune sauvage, victime indirecte du coronavirus
L’impact du Covid-19 sur les animaux
Les singes, les cerfs… La pandémie change également leurs habitudes, et les fait souffrir au quotidien.
Des cerfs en ville au Japon… Des combats de singes en Thailande… La faune sauvage aussi est affectée par l’épidémie de Covid-19. Brut fait le point.
« La meilleure chose que vous pouvez faire pour ces animaux est de les laisser tranquilles »
À Nara, au Japon, les cerfs sika sont une importante attraction touristique. D’ordinaire, des milliers de touristes font la queue pour les nourrir et prendre une photo avec eux. Mais depuis la crise sanitaire liée au Covid-19 et les restrictions de déplacements imposées par le gouvernement japonais, le parc s’est vidé. Les cerfs sont alors venus s’aventurer dans les villes alentour pour y trouver de la nourriture.
« La meilleure chose que vous pouvez faire pour ces animaux est de les laisser tranquilles. La plupart des animaux qui vivent dans des milieux urbains ont déjà une alimentation flexible, il y a donc de bonnes chances qu’ils s’en sortent bien », prévient Christopher Schell, chercheur en écologie urbaine à l’Université de Tacoma, aux États-Unis.
Des affrontements entre singes
Une situation similaire a été constatée dans la ville de Lopburi, en Thaïlande. Alors que les autorités thaïlandaises s’attendent cette année à une baisse de fréquentation d’au moins 6 millions de touristes, les singes du temple Phra Prang Sam Yot, habitués à être nourris par les touristes, se sont retrouvés seuls.
Aussi des affrontements ont-ils éclaté entre hordes de singes à la recherche de nourriture. « Une fois que les singes s’habituent à être nourris par les humains, ils deviennent dépendants aux humains et peuvent même montrer une hyper-agressivité s’ils ne reçoivent pas de nourriture », analyse Asmita Sengupta, chercheuse en écologie.
L’approvisionnement des animaux sauvages modifie leurs comportements naturels
En Asie, nourrir la faune sauvage est une attraction touristique très populaire qui permet aux touristes d’être proches des animaux. Toutefois, plusieurs ONG et scientifiques dénoncent l’impact néfaste que ces pratiques peuvent avoir sur la faune. « L'approvisionnement délibéré et à long-terme de nourriture à des animaux sauvages modifie leurs comportements naturels et leur niveau de population », observe Mark B. Orams, spécialiste de la vie marine.
Il poursuit : « *Cela a aussi comme conséquence de les rendre dépendants aux humains et de les habituer à leur contact. Des agressions intra et inter-espèces se sont aussi produites, lors desquelles des animaux, afin d'obtenir de la nourriture, se sont mutuellement blessés ou ont blessé des touristes. »