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La souffrance des petits chiens au museau aplati
Les petits chiens au museau court sont malades !
Carlins, bouledogues : de génération en génération, on a raccourci leur face. Ils ont aujourd’hui 38 fois plus de risques de développer des maladies cardio-vasculaires que les autres chiens.
Petits et mignons, mais à quel prix ? Avec leurs grands yeux expressifs, les petits chiens au nez aplati connaissent un succès retentissant. Le bouledogue anglais est la sixième race la plus présente dans les foyers américains et la neuvième en Angleterre. Le nombre de bouledogues français et de carlins, quant à lui, a augmenté de 70 % en France ces dix dernières années.
Leur minuscule museau rend leur respiration pénible et difficile
Afin de sélectionner les plus beaux spécimens et de répondre aux attentes des clients, les animaux reproducteurs sont choisis pour correspondre aux critères physiques de la race. Mais cela peut aller à l'encontre de la santé canine. « Génération après génération, on a raccourci leur face pour qu’elle soit la plus plate possible en sélectionnant des reproducteurs aux faces de plus en plus courtes », affirme le professeur de génétique animale Jean-François Courreau dans 20 Minutes.
Ces animaux ont 38 fois plus de risques de développer des maladies cardio-vasculaires et respiratoires que les autres chiens, car leur minuscule museau rend leur respiration pénible et difficile. C'est pourquoi une association de vétérinaires anglais a sensibilisé le grand public avec le hashtag #BreedtoBreath (#ÉlevésPourRespirer en français).
Un cerveau parfois comprimé
Et ce n'est pas la seule difficulté pour ces animaux. « Les carlins souffrent de problèmes respiratoires et osseux et ne peuvent ps mettre bas naturellement car la tête du chiot est trop large. Ils ont vraiment une vie misérable », déplore Mike Flynn, de la branche écossaise de la SPCA, la Société de prévention de la cruauté envers les animaux.
Certains de ces petits chiens peuvent aussi développer le syndrome de Chiari : leur boîte crânienne est trop petite pour leur cerveau qui se retrouve comprimé, comme chez le Cavalier King Charles. Cela peut conduire à des démangeaisons et difficultés locomotrices. C'est pourquoi ces animaux doivent avoir un suivi vétérinaire poussé et régulier pour leur permettre de vivre en bonne santé.