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Le cagou : l'oiseau au cri de chien qui a frôlé l'extinction

Cet oiseau qui n'existe qu'en Nouvelle-Calédonie aurait pu connaître le même destin que le dodo et disparaître à cause de l'arrivée des navigateurs européens. Mais grâce au travail des scientifiques, le cagou a survécu. Voilà comment.
Publié le
17
/
07
/
2024

Le cagou, l'oiseau au cri de chien qui a frôlé l'extinction


Dans les années 1980, dans le parc provincial de la Rivière bleue, en Nouvelle-Calédonie, l'un des derniers foyers de population connus, on ne dénombrait qu’environ 60 individus.


Au début des années 1980, les cagous étaient au bord de l'extinction. Dans le parc provincial de la Rivière bleue, en Nouvelle-Calédonie, l'un des derniers foyers de population connus, on ne dénombrait qu’environ 60 individus. « C'est un oiseau qui est une proie facile parce ce qu’il ne vole pas. Et il ne bat pas un chien à la course. Le chien qui est le principal prédateur du cagou », explique Jean-Marc Meriot, responsable adjoint du parc provincial de la Rivière bleue.


« Le cagou n'ayant pas de prédateur, il n'avait pas nécessité de voler »


Ce qui a fragilisé les cagous : l’introduction de nouveaux mammifères en Nouvelle-Calédonie. « C'est avec les premiers navigateurs que l'on a eu les mammifères introduits que sont les chiens et les compétiteurs comme le cochon sauvage. Le cagou n'ayant pas de prédateur, il n'avait pas nécessité de voler. C'est ce qui l'a rendu beaucoup plus fragile, et c’est ce qui a fait que la population a failli disparaître », note Jean-Marc Meriot.


Un plan de sauvegarde du cagou a alors été lancé. « Dans les années 1980-1990, on a réussi à avoir pas mal de naissances, environ une quarantaine de petits élevés au parc forestier, en vue de les réintroduire au parc provincial de la Rivière bleue, où les effectifs étaient en nette diminution », se souvient Almudena Lorenzo, directrice du parc.


Pour suivre la population, les experts effectuent des recensements tous les cinq ans. Depuis 1980, ils recensent une augmentation de plus de 800 individus. « Ça montre qu'on peut agir sur des espèces en danger. Encore faut-il bien les connaître, bien analyser et déterminer quelles sont les menaces qui pèsent sur ces espèces pour pouvoir agir et redynamiser des populations qui sont sur le déclin ou proche de la disparition », conclut Almudena Lorenzo.