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Le porc-épic, victime d'un braconnage intensif

Certains chercheurs lui prédisent un destin semblable à celui du pangolin... Voilà pourquoi le porc-épic est victime d'un braconnage de plus en plus intensif.
Publié le
06
/
08
/
2020

Le porc-épic, nouvelle victime du braconnage


Les porcs-épics de l’Ancien Monde subissent un braconnage de plus en plus intensif. La raison : une masse d’aliments non digérés qui s’accumulent dans leurs intestins.


Connaissez-vous le bézoard ? Ce mot étrange désigne la masse d’aliments non digérés qui s’accumulent dans les intestins de certains porcs-épics. Cette masse est vendue brute ou réduite en poudre. En raison de ce commerce, les porcs-épics de l’Ancien Monde, majoritairement présents en Asie, subissent un braconnage de plus en plus intensif.


Sur certains sites, le prix du bézoard est estimé à 150 dollars le gramme en moyenne


Dans certaines médecines traditionnelles, le bézoard est utilisé pour soigner des maladies comme le diabète ou certains cancers, même si ses vertus n’ont jamais été prouvées scientifiquement. Si, au XVIème siècle, les Européens étaient très friands de cette « perle d’estomac », c’est en Chine qu’elle est aujourd’hui la plus consommée.


Biologiquement, la formation d’un bézoard chez le porc-épic est une anomalie qui apparaît lorsqu’un amas de substances non digestibles stagne dans le tube digestif. Comme un faible nombre de porcs-épics en produisent, il faut en tuer énormément pour obtenir une grande quantité de bézoard. Résultat : sur des sites de vente asiatiques, le prix est estimé à 150 dollars le gramme en moyenne, soit deux fois et demie le prix de l’or.


Certains chercheurs craignent un destin semblable à celui du pangolin


Les porcs-épics de l’Ancien Monde sont également braconnés pour leur chair, qui contient beaucoup de protéines, mais aussi pour leurs épines et leurs poils, pour des raisons esthétiques ou médicinales. Leur protection varie beaucoup en fonction des pays et des espèces.


En Malaisie, par exemple, toutes les espèces sont protégées, mais deux d’entre elles peuvent être vendues avec un permis, alors qu’en Indonésie, la majorité des espèces de porc-épics peuvent être chassées, mais il est illégal de les vendre. Certains chercheurs craignent un destin semblable à celui du pangolin, une espèce autrefois très répandue, mais aujourd’hui fortement menacée à cause du braconnage.