Les "vaches à hublot" : une pratique dénoncée par L214

Les vaches à hublots : une pratique controversée

Les "vaches à hublots" sont des animaux qui ont subi une intervention chirurgicale pour permettre l'étude de leur digestion. Cette technique, qui remonte au 19ème siècle, consiste à percer un trou d'environ dix centimètres de diamètre sur le flanc de l'animal, puis à le refermer avec une canule. Cela donne aux scientifiques un accès direct à l'un des quatre estomacs des ruminants, facilitant ainsi l'observation de leur digestion. Cette méthode est principalement utilisée par certaines entreprises pour mener des expériences sur l'alimentation animale, comme le test de nouveaux aliments destinés à améliorer la qualité du lait et à augmenter la production.

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Cependant, cette pratique suscite de vives critiques. L'association L214, qui a filmé ces vaches dans une station expérimentale du groupe Avril en février 2019, dénonce cette opération comme invasive. Selon L214, elle génère des douleurs postopératoires et nécessite une prise de médicaments pendant plusieurs jours après l'intervention. En revanche, l'Académie vétérinaire de France relativise cet aspect, affirmant que la paroi du rumen est suturée à la peau avec un très faible risque d'infection et que les animaux peuvent vivre avec cette canule pendant de nombreuses années sans perturbations apparentes.

Les implications environnementales de la technique

L214 remet également en question l'intérêt environnemental de la technique des vaches à hublots. L'association souligne que les expérimentations réalisées avec ces animaux ont paradoxalement conduit à une augmentation des émissions de méthane. En effet, en modifiant le régime alimentaire des vaches pour les faire produire plus de lait, il a été observé qu'elles émettent un tiers de méthane en plus.

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Cela soulève des préoccupations quant à l'impact de ces pratiques sur les gaz à effet de serre dans l'élevage. Face à ces enjeux, L214 a décidé de porter plainte contre le centre d'expérimentation du groupe Avril. L'association appelle également le gouvernement à prendre des mesures pour protéger les animaux utilisés à des fins scientifiques. Cette situation met en lumière le dilemme entre les avancées scientifiques et le bien-être animal, ainsi que les conséquences environnementales des pratiques d'élevage modernes.

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