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Recréer un dodo, le défi du taxidermiste du Muséum national d'histoire naturelle
C'est un oiseau mythique, devenu le symbole de l'extinction des espèces
Vincent Cuisset, taxidermiste au Muséum d'Histoire Naturelle de Paris, explique son travail sur la reconstitution du dodo, un oiseau emblématique de l'extinction des espèces. Il commence par préparer les oies qu'il utilise pour créer le dodo. "Là je vais te montrer, je suis en train de préparer, d'épouiller mes oies, les dégraisser, les préparer, les tamer", dit-il. Ce processus implique de les faire prendre des bains avec des shampoings au pH neutre pour ne pas les abîmer.
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Il précise qu'il doit également "retirer de la matière pour trouver le bon volume", car il ne veut pas que le dodo apparaisse trop dodu. Cuisset souligne la rareté des squelettes de dodo, mentionnant qu'il y a "très peu d'éléments" disponibles pour le travail de reconstitution. Pour cela, il a collaboré avec l'artiste Camille Renversade, qui a pris des mesures sur un squelette de dodo pour créer des sculptures réalistes. Cuisset ajoute, "je suis chargé de mettre les plumes sur ces sculptures", un processus qui nécessite une attention particulière pour donner vie à cet oiseau disparu.
La disparition tragique du dodo et son impact
Le dodo, un oiseau endémique de l'île Maurice, n'avait pas de prédateurs naturels avant l'arrivée des colons. Cuisset explique que "les colons sont arrivés à l'île Maurice avec des chats, des chiens, des rats, des cochons", qui ont tous contribué à la disparition rapide de l'espèce. En moins de 100 ans, le dodo a disparu, un fait tragique qui illustre la fragilité de la biodiversité. Pour la reconstitution, Cuisset utilise des plumes blanches récupérées d'oies, mais il doit les teindre pour correspondre à la description historique du dodo, qui est souvent représenté comme un oiseau gris foncé.
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Il mentionne que "les scientifiques, avec les squelettes, ils ont comparé avec d'autres oiseaux", et que certaines représentations historiques sont inexactes, car "ces peintures-là, au final, on les représente trop gros". Cuisset et son équipe s'efforcent de créer une représentation fidèle du dodo, en se basant sur des descriptions contradictoires laissées par les explorateurs. "Il faut arriver à regrouper les choses et puis essayer de trouver le meilleur compromis", dit-il. Leur objectif est de sensibiliser le public à la fragilité de la biodiversité à travers cette reconstitution, en espérant que cela incitera chacun à réfléchir à son impact sur l'environnement.
Cet article a été adapté par intelligence artificielle à partir d'une vidéo réalisée par nos journalistes, tout en veillant à respecter fidèlement le contenu original. Si toutefois vous souhaitiez partager vos remarques, vous pouvez nous contacter à l'adresse suivante : [email protected].