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Un couloir biologique pour sauver les ânes sauvages de Mongolie
Un couloir biologique pour sauver les ânes sauvages de Mongolie
Ces ânes sauvages ont été séparés par la construction d'une ligne de chemin de fer. À l'Ouest, ils ont survécu. À l'Est, ils se sont éteints. Mais aujourd'hui, l'espoir renaît.
Une photo historique vient d’être dévoilée : celle d’un âne sauvage, le premier de son espèce depuis 65 ans à atteindre la steppe orientale de Mongolie. C’est un khulan mongol, l'une des cinq sous-espèces d'ânes sauvages d'Asie.
Deux brèches dans les clôtures protégeant les rails ont été mises en place
Par le passé, les ânes sauvages d’Asie étaient très nombreux sur le continent. Mais ces 20 dernières années, leur nombre a décliné de plus de 50 %. Aujourd'hui, le khulan mongol représente environ 80 % de l’espèce. Toutefois, malgré leur statut protégé, ces ânes sont tués illégalement, car ils se nourrissent des mêmes ressources que le bétail utilisé pour l’agriculture.
Autre problème : l’établissement en 1955 d’une ligne de chemin de fer coupant en deux les steppes de Mongolie et entravant les déplacements des animaux. Pour tenter d’améliorer la situation, deux brèches dans les clôtures protégeant les rails ont récemment été mises en place. Ces corridors biologiques visent à permettre l'accès aux animaux sauvages à de nouvelles sources d’eau et de nourriture.
Les ânes sont cruciaux à l’écosystème des steppes de Mongolie. Ils permettent en effet aux plantes de coloniser les milieux en répandant leurs graines et offrent à d’autres animaux un accès à l'eau en creusant le lit de rivières asséchées. Pourtant, ils sont considérés comme « quasi menacés » d'extinction, avec seulement 60.000 individus encore en vie en Mongolie.