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Un jour avec Pierre, vétérinaire urgentiste
Entre SOS Médecins et le SAMU pour les animaux
Pierre Fabing, vétérinaire urgentiste, explique en quoi consiste son métier : "On est un peu entre SOS Médecins et le SAMU. Ça consiste à ne faire que des urgences. Donc on voit que des animaux malades, des animaux blessés."
La dure réalité des déserts vétérinaires en France
Les vétérinaires urgentistes travaillent essentiellement la nuit et les week-ends, pour ne pas se substituer aux vétérinaires habituels des animaux. Avec environ 25 kilos de matériel, dont de l'oxygène et un échographe, ils peuvent parer à quasiment toutes les urgences, même s'ils ne réalisent pas d'opérations lourdes comme des césariennes.
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Pierre Fabing gère également un service de consultations à domicile en Île-de-France et fait de la régulation téléphonique pour conseiller gratuitement les propriétaires d'animaux.
Un métier passion malgré les difficultés
Né dans une famille d'assistants vétérinaires et ayant grandi à la ferme, Pierre Fabing était prédestiné à ce métier. "J'adore les animaux, mais ce que j'aime encore plus, c'est le contact humain", confie-t-il.
Étudiantes vétérinaires, elles soignent les animaux des plus démunis
Pourtant, le métier comporte son lot de difficultés. Les études sont longues, équivalentes à un bac+7 ou bac+8 avec la prépa. Beaucoup de vétérinaires arrêtent, subissant un niveau de pression important. "Aujourd'hui, on est la profession médicale qui a le plus de suicides", souligne Pierre Fabing.
Les vétérinaires font aussi face à des situations de détresse, des animaux malades ou blessés, et sont parfois confrontés à des propriétaires agressifs, déçus que les soins soient payants contrairement à la médecine humaine. Pourtant, à technicité égale, “la médecine vétérinaire est moins chère”.
Le problème des abandons d'animaux
Un autre fléau auquel sont confrontés les vétérinaires urgentistes est celui des abandons d'animaux. "On voit beaucoup d'abandons malheureusement. Des gens nous laissent des animaux ici en partant sans payer", déplore Pierre Fabing.
24 heures dans les urgences vétérinaires
Quand les propriétaires n'ont pas les moyens de payer les soins, les vétérinaires font le minimum pour stabiliser l'animal. Mais certains l'abandonnent sur place, n'ayant pas anticipé les frais qu'engendrerait leur animal de compagnie.
Pour ceux qui n'ont pas les moyens, Pierre Fabing conseille de prendre une assurance, pour environ 15€ par mois, qui prendra en charge la santé de leur animal. Car si tout le monde devrait pouvoir avoir un animal selon lui, il faut aussi être conscient des frais que cela implique.