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3 mauvaises nouvelles pour l'Antarctique

Plus de 20°C en Antarctique. Ce ne sont pas des prévisions alarmantes pour les décennies à venir, c'est ce qu'il se passe en ce moment. Et ce n'est pas la seule nouvelle inquiétante pour le continent austral…
Publié le
23
/
02
/
2020

Trois mauvaises nouvelles pour l'Antarctique  


Chaleurs préoccupantes, baisse du nombre de manchots à jugulaire et détachement d'un glacier : l’Arctique va mal. 


 ### De fortes chaleurs relevées


18,4°C : Cette température a été enregistrée au nord de l'Antarctique, le 6 février 2020. C'est la plus chaude jamais relevée sur la Base Esperanza, une station de recherche argentine. Le même jour, sur la Base Marambio, située 100 km plus au Sud, le thermomètre affichait 15,8°C, un record pour le mois de février.


« Ces valeurs sont vraiment atypiques pour cette région de la planète et sont loin des températures statistiques normales, qui sont d'environ 1°C de température maximale et -4°C de température minimale en février », a réagi le service météorologique national d'Argentine le 14 février. 


Le 9 février, des scientifiques brésiliens ont relevé une température de 20,75°C sur la même île que la base Marambio. C'est aussi chaud qu'à Séville le même jour. Ces différents relevés doivent être vérifiés par l'Organisation météorologique mondiale pour valider s'il s'agit de records pour l'Antarctique. La péninsule où ils ont été effectués est particulièrement touchée par le réchauffement climatique : les températures moyennes ont gagné près de 3°C en 50 ans. 
 


Des colonies de manchots déclinent 


Sur l'île d'Elephant Island, les manchots à jugulaire(target=_"blank") connaissent un déclin drastique. « Largement plus de 50 % des colonies ont connu des évolutions négatives, c'est-à-dire qu'elles ont décliné depuis les années 1970 », détaille Steven Forrest, chercheur à la Stony Brook University. 


Certaines colonies ont perdu jusqu'à 77 % de leurs couples reproducteurs en 50 ans. En 1971, sur l'ensemble de l'île, plus de 122 000 couples de manchots à jugulaire avaient été répertoriés. Aujourd'hui, il en reste moins de 53.000. « C'est vraiment un déclin dramatique et nous allons certainement continuer nos recherches pour comprendre ce qui s'est passé. »


Ce scientifique, qui a participé à l'inventaire, suspecte deux facteurs qui auraient pu perturber la chaîne alimentaire : le changement climatique et la pêche massive du krill autour de l'île. 


Un glacier se détache


Le glacier de Pine Island a perdu un morceau de 300 km2, presque la taille de Malte. Au cours des 25 dernières années, le glacier a perdu beaucoup de glace. En 2019, des images satellites ont permis de repérer deux immenses fissures en cours de formation. Une immense partie du glacier s'est finalement détachée, donnant naissance à de nombreux icebergs. 


Dans son ensemble, la calotte glaciaire Antarctique perdait au moins six fois plus de glace en 2017 qu'en 1979. Cette fonte massive contribue à la montée des océans.