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4 conséquences inattendues du réchauffement de l'Arctique

Le réchauffement de l'Arctique ne provoque pas que la fonte des glaces. Voici 4 autres conséquences terribles et inattendues de l'augmentation des températures.
Publié le
04
/
08
/
2019

4 conséquences inattendues du réchauffement climatique


Le réchauffement de l'Arctique ne provoque pas que la fonte des glaces. Voici 4 autres conséquences terribles et inattendues de l'augmentation des températures.


1. Incendies


De l'Amérique du Nord à la Sibérie, en passant par la Scandinavie, des millions d'hectares de forêts sont partis en fumée depuis juin 2019. Des incendies d’une ampleur jugée « sans précédent » par l'Organisation météorologique mondiale. « La latitude, c’est-à-dire le fait qu’ils soient tellement au nord, ainsi que l’intensité de ces incendies sont particulièrement inhabituelles » a précisé Claire Nullis, porte-parole de l’Organisation météorologique mondiale.


Les causes : la sécheresse, l’impact de la foudre et des températures élevées. En effet, au mois de juin, les températures des régions de Sibérie touchées par les pires incendies étaient de près de 10 °C supérieures aux moyennes enregistrées entre 1981 et 2000. Rien qu'en juin 2019, les feux de forêt dans le cercle arctique ont émis 50 mégatonnes de CO2, soit autant que les émissions annuelles d’un pays comme la Suède.


2. Famines


L'augmentation des températures est 2 fois plus rapide en Arctique que dans le reste du monde, ce qui modifie la nature même des écosystèmes. La superficie de la banquise pourrait être divisée par 10 d’ici 2050 et les arbres et buissons colonisent peu à peu la toundra, ces étendues de végétation rases, essentielles pour l’alimentation de certains animaux comme les rennes, les lemmings, les harfangs des neiges...


Autre difficulté pour la faune du Grand Nord : la sécheresse, qui contribue à la raréfaction de la nourriture. En juillet 2019, des chercheurs de l’Institut polaire norvégien ont retrouvé 200 rennes morts de faim dans l’archipel de Svalbard. Ils ne pouvaient pas accéder à la nourriture, piégée sous une couche de glace formée par les précipitations abondantes.


3. Migrations


En quête de nourriture et de températures plus clémentes, de nombreux animaux migrent vers d’autres régions. En décembre 2018, une cinquantaine d’ours polaires affamés ont envahi les alentours de la capitale de l’archipel russe de la Nouvelle-Zemble. En manque de nourriture dans leur milieu naturel, ils sont attirés par les ordures.


Si certains ours migrent vers le sud pour pallier à un manque de nourriture, d’autres animaux se déplacent vers le nord, à la recherche d’un climat plus frais. Ils entrent ainsi en concurrence avec les espèces locales déjà fragilisées par les pollutions plastique, les métaux lourds, le changement climatique. Autre conséquence étonnante de ces migrations : l’apparition de nouvelles espèces, à l'image du pizzli, issu du croisement entre un grizzli et un ours polaire. Un phénomène qui pourrait avoir des conséquences à long terme sur la faune de la zone Arctique.


4. Épidémies


Le réchauffement climatique fait également fondre le permafrost : un sol continuellement gelé, renfermant de nombreux éléments chimiques et biologiques. Parmi ces éléments, des virus et bactéries piégés dans la glace depuis des milliers d’années. En 2016 en Sibérie, 2300 rennes et un enfant inuit de 12 ans sont décédés après infection à l’anthrax. Absente de Sibérie depuis 75 ans, la bactérie à l’origine de l’infection proviendrait du dégel d’une carcasse de renne auparavant infecté. Hormis l'anthrax, d’autres virus pourraient resurgir. En 2014, des chercheurs franco-russes ont trouvé dans le sol gelé un virus géant inconnu enfoui depuis 30 000 ans.