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6 astuces pour votre jardin face à la sécheresse

Vous craignez que les plantes de votre jardin souffrent à cause de la chaleur de l’été ? Goran le permaculteur donne 6 astuces pour les préserver au mieux. ☀️ 🌱
Publié le
22
/
07
/
2023

6 conseils pour un jardin qui survit à la sécheresse

À 21 ans, Goran le permaculteur est très populaire auprès du réseau social Tiktok. Le jeune homme s’est lancé dans le maraîchage dans la Drôme et à travers ses réseaux, il diffuse des vidéos où il dévoile ses précieux conseils sur la permaculture. Alors que l’été est de plus en plus sec, il confie quelques astuces pour entretenir son jardin afin qu’il résiste à la sécheresse. 

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Son premier conseil est de préparer la terre. Pour qu’un sol absorbe bien l’eau, il est important de travailler en profondeur les 10 ou 15 premiers centimètres de la terre. “On peut utiliser par exemple une petite binette ou alors une grelinette. Là, l'intérêt qu'il y a, c'est que l'eau, dès qu'elle va venir, elle ne va pas ruisseler, elle ne va pas faire une flaque. Elle va directement rentrer dans le sol, au contact des racines.” Après avoir travaillé la terre, le but est de couvrir les sols avec du foin par exemple et c’est là, le second conseil. Sur un sol qui n’est pas paillé, la terre est sèche. À l’inverse, un sol couvert est plus humide. Il est possible d’utiliser d’autres matières que la paille pour couvrir la terre comme du copeau broyé et en décomposition qui va venir se gorger d’eau et abriter de nombreux insectes qui décomposent la matière organique. La tonte de la pelouse est aussi très intéressante car elle est riche en azote. Enfin, la bâche en paillage peut aussi être une solution pour également stopper le développement de mauvaises herbes et garder l’humidité du sol. 

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Créer des zones d’ombre 

Si les champs ou la parcelle sont exposés plein sud, Goran explique qu’il est intéressant de créer des zones d’ombre pour abriter d’autres plantes plus fragiles au soleil. “Là, on est sur un mûrier sans épines  qui va être très envahissant si on le laisse courir sur le sol. Mais si on le fait monter un petit peu haut, dès l'année prochaine, on va pouvoir faire une grande pergola. Elle va courir tout le long et se développer sur les côtés pour vraiment faire une grande zone d'ombre. Et au sol, on pourra planter tous les légumes qui n'ont pas besoin forcément d'être en pleine cagne sous 35 °C.” La culture de la chayote peut être une bonne plante pour justement créer en quelques mois une grande zone d’ombre. “Il y a une autre technique qui peut être très, très intéressante pour créer de l'ombre, c'est d'utiliser les légumes eux-mêmes pour se faire de l'ombre. Là, j'ai planté sur ma bande de tomates, des tomates et on peut voir, au sol, qu'on a des petits cornichons qui sont en train de pousser juste ici et qui vont, du coup, bénéficier, en fait, de l'ombre des pieds de tomates pour se développer.


Sélectionner des plantes adaptées au climat

Si le climat est très chaud l’été et où l’eau est difficile à trouver, il semble intéressant de sélectionner des plantes qui demandent peu d’eau. Il existe de nombreuses plantes qui ont cette propriété : la lavande, le romarin, l’olivier. Ce sont des plantes d’ornement qui vont permettre à l’utilisateur de concentrer son arrosage sur des plantes qui, elles, demandent plus d'entretien. “Il y a d'autres techniques, ça va être de sélectionner la génétique de ses plantes en récupérant les semences qu'on choisit. Par exemple, je remarque que ce pied possède des fruits qui sont résistants. Le pied fait des beaux fruits, il ne demande pas beaucoup d'eau et il est résistant face aux maladies. Je vais venir récupérer les graines, et de fil en années, ça va être des plantes plus performantes et plus adaptées, justement, à son milieu, à son sol.

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Bien gérer l’eau 

Lorsque le propriétaire du jardin possède une surface de toiture conséquente, il semble intéressant de mettre des gouttières pour stocker l’eau dans les cuves ou des barils. “Une fois qu'on a stocké cette eau, l'idée, ça va être justement de l'optimiser. Ce que les gens ont l'habitude de faire, c'est d'arroser tous les soirs, en petite quantité. Moi, je te conseille plutôt de privilégier, par semaine, deux gros arrosages qui vont permettre à l'eau de rentrer très profondément dans le sol. On va venir arroser une première fois puis on va laisser l'eau vraiment rentrer dans le sol. Et une fois que l'eau s'est infiltrée, on va refaire un arrosage plus considérable, cette fois-ci, par contre.” Le premier arrosage permet de préparer la terre en surface pour recevoir ensuite un arrosage plus conséquent par la suite. “C'est pour ça, d'ailleurs, que quand on a des périodes de sécheresse et qu'il pleut énormément d'un coup, en fait, on a des inondations. Et moi, je conseille d'arroser plutôt le soir, parce que quand on arrose le matin, il y aura une évaporation qui va être beaucoup plus importante, alors que la nuit, l'humidité va vraiment se diffuser dans le sol et va vraiment être au contact de la plante. Et c'est ce qui fera que la plante ne manquera de rien.


S’équiper 

Dernier conseil : s’équiper comme avec un système de goutte à goutte. “Contrairement à un arrosage qui va être rotatif où il va y avoir une grosse quantité d'eau qui va être emportée par le vent, par exemple, une grosse quantité d'eau qui va s'évaporer, et donc très peu d'eau qui rentre dans le sol, là, on est directement sur une goutte qui vient directement au contact de la terre. On peut même la mettre sous le paillage, c'est idéal. Il y a une autre technique d'arrosage qui peut être très intéressante et qui s'inspire, justement, de ce que nos ancêtres utilisaient, c'est l'oya. L'oya, c’est un récipient en terre cuite, qu'on va venir remplir d'eau et qu’on va recouvrir avec une coupelle. La terre cuite, c'est poreux et ça va laisser passer l'humidité à travers l'argile. Par exemple, là, j'ai planté un pied de tomates et, en fait, il va venir chercher avec ses racines, en se collant un petit peu aux parois de l'oya, pour récupérer l'humidité que diffuse l'oya. Et un autre point qui est très intéressant, c'est que l'oya ne diffuse que si le sol a besoin, c'est-à-dire que si ton oya est pleine et qu'il a plu, en fait, ton oya ne va pas diffuser l'humidité, le sol est déjà humide.” 

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