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Elle est poursuivie pour avoir décroché des portraits d'Emmanuel Macron
Emma Chevallier risque 5 ans d’emprisonnement pour avoir décroché le portrait d’Emmanuel Macron
Le 21 février 2019, Emma Chevallier, accompagnée de sept autres activistes environnementaux, se rend à la mairie du Ve arrondissement de Paris afin de décrocher le portrait d’Emmanuel Macron. Emma Chevallier est jugée ce mercredi 11 septembre à Paris pour « vol en réunion ». Elle explique à Brut. les raisons de son engagement en faveur du climat.
Le 21 février 2019 débute un mouvement de « désobéissance civile ». Un vidéaste et huit militants écologistes, issus du mouvement « Action Non Violente-COP21 », se rendent à la mairie du Ve arrondissement de Paris pour décrocher le portrait d’Emmanuel Macron. Emma Chevallier faisait partie des activistes présents ce jour-là. Elle est jugée ce mercredi 11 septembre par la XVIe chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Paris, poursuivie pour « vol en réunion ».
Malgré le risque d’emprisonnement de 5 ans et de recevoir une amende de 75 000 euros, Emma Chevallier sait qu’il est nécessaire de mener de telles actions : « Mon casier judiciaire comparé à l’urgence climatique et ce qu’on risque de vivre dans les prochaines années, ce n’est rien. » L’action d’Emma Chevallier a inspiré des jeunes de la France entière : 57 personnes ont fait l’objet de poursuites judiciaires depuis la première action de « décrochage » du portrait d’Emmanuel Macron.
« Décrocher » le portrait d’Emmanuel Macron a pour but de montrer que le président lui-même « décroche » les accords de Paris. L’accord de Paris est le premier accord universel sur le climat. Il consiste en ce que le gouvernement français reste sur « une trajectoire de 1,5° de réchauffement global d’ici la fin du siècle ». La politique actuelle d’Emmanuel Macron amène vers une trajectoire à +3°. Avec une moyenne de réchauffement globale à +3°, les conditions de vie sur Terre ne seraient pas du tout les mêmes selon Emma Chevallier.
Emma Chevallier explique que la vive réaction du gouvernement est due au fait qu’un symbole a été touché. Le but de la jeune femme, ainsi que des militants du mouvement ANV-COP21, est de se faire entendre après de nombreuses mobilisations ignorées par le gouvernement, comme des manifestations, des événements festifs, des pétitions… « Le gouvernement est sourd. (…) La démocratie se joue aussi dans le respect et dans la protection de la population. Aujourd’hui Emmanuel Macron et son gouvernement ne protègent pas la population » conclut Emma Chevallier, activiste environnementale.