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Ils repeignent les toits en blanc pour rafraîchir les bâtiments
Réduire la chaleur des toits par deux
Passer d’un toit de 40 degrés à 20 degrés, et ainsi, éviter les coups de chaud pendant les mois de canicule, c’est possible grâce à cette société bretonne. L’entreprise Cool Roof France peint les toitures des supermarchés pour éviter la surchauffe du bâtiment, réduire la température à l'intérieur et par conséquent, utiliser moins de climatisation et réduire les gaz à effet de serre et l’impact sur l’environnement. “On va faire un test et on va prendre une température. Voilà, donc on va être au-delà de 40 °C. Si je commence à prendre sur du blanc. Là, je suis à 20 °C”, explique Julien, de l’entreprise Cool Roof France. Car, la problématique des toits est de généralement attirer la chaleur., autant plus dans les périodes de forte chaleur “Là, on passe la première couche de ce qu'on appelle la base coat et en fait, c'est la première couche de notre peinture. Déjà, à cette heure-ci, j'ai quasiment divisé la température par deux, uniquement avec la première couche. Et on n'a pas encore mis la deuxième couche qui permet de tenir 20 ans et la dernière couche qui va, elle, permettre de continuer à renvoyer les rayons du soleil”, ajoute-t-il.
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Pour le directeur d’un centre commercial à Gonesse, Jeremy Rocheteau, c’est suite à la canicule de l’été dernier, qui a vraiment été un élément déclencheur et qui l’a convaincu de se tourner vers cette entreprise.
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Actuellement, le marché des toitures tertiaires est détenu à 70 % par le bitumineux. En plein été, la chaleur peut atteindre entre 70 et 90 °C, provoquant ainsi la surchauffe à l’intérieur et ainsi, impacter les collaborateurs, les visiteurs et les produits. “À partir de 30°C, on doit arroser les toits 24h sur 24h, sept jours sur sept, du début de l'été jusqu'à la fin de l'été. Ça permet de maintenir tout le système de froid en bas. Tous les frigos pour que les gens puissent ne pas avoir de rupture de la chaîne de froid. Donc, toute cette partie-là sera peinte en blanc, parce que le nombre de mètres cubes d'eau qu'on balance pour pas grand-chose, c’est dommage de continuer à les balancer”, ajoute Jeremy Rocheteau.
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Une technique qui a fait ses preuves
En Grèce, où cette pratique est utilisée depuis longtemps, comme en France, cette innovation a fait ses preuves. “C'est des millénaires d'expérience. On l'a déjà à Santorin. Le premier bâtiment qu'on a fait quand on a créé la société, c'est exactement le même que celui-là. Le supermarché à Quimper, 6000 mètres carrés, ça fait neuf ans qu'on le suit, qu'on le trace. On a donc divisé la température par deux en surface, 6 à 7°C à l'intérieur du bâtiment. En mettant moins de clim ou d'utilisation d'énergie, on a baissé entre 40 et 50 % l'utilisation de l'énergie dans le bâtiment”, atteste Julien. Cette peinture est réalisée à partir de coquilles d'huîtres, qui représentent 130 000 tonnes de déchets consommés par an. De 20 à 30 euros le mètre carré, avec la pose et le prix de la matière première, le calcul est assez avantageux car il permet de réduire les coûts de la climatisation. “C'est là où on aide nous à comprendre la gestion de la thermique d'un bâtiment. Avec les prix qu’on applique, quand on regarde les gains sur la clim ou les gains qu’on peut avoir en matière de confort intérieur, on arrive à avoir des retours sur investissement de l'ordre de 2 à 5 ans”, démontre Julien.
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Arthur Auboeuf, cofondateur du mouvement Team for the Planet, explique que les gaz dégagés par la climatisation, les gaz HFC, sont des milliers de fois plus nocifs pour le climat que le CO2. “En peignant les toits en blanc, on vient limiter l'utilisation de ces fameux gaz. Le but ultime, c'est qu'il y ait Cool Roof partout dans le monde, c'est que cette innovation de peinture puisse vraiment permettre de réduire des millions de tonnes de gaz à effet de serre”.
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Avec cette technique, Julien espère en faire une référence qui se répandre massivement. “Avec une initiative comme ça, si on commence à la retrouver par dix, par 100, c'est là, nous, à notre modeste niveau, où on arrivera au moins à avoir des impacts sur la décarbonation, 36 kg de CO2 par mètre carré en moins, et sur le rafraîchissement de la surchauffe des bâtiments et donc des îlots de chaleur urbains”, termine Julien.
