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Les risques d'inondations augmentent dans le monde

Ces images d’inondations pourraient-elles se multiplier à l’avenir ? C’est en tout cas ce que prévoient les experts du GIEC.
Publié le
02
/
12
/
2019

Les risques d’inondation dans le monde inquiètent le GIEC


Avec le réchauffement climatique, les inondations se multiplient, sans aucune mesure d’adaptation mise en place. Un dérèglement climatique qui risque de s’amplifier à l’avenir. Pourtant, les experts du GIEC l’avaient prévu...


Selon Valérie Masson-Delmotte, coprésidente du Giec, de nombreuses villes côtières et petites îles ainsi que des deltas seront exposés aux risques d’inondation et de submersion chaque année à partir de 2050. “Sans les investissements et aménagements adéquats, ils seront exposés à une augmentation de risques d’inondation”, explique l’experte. En effet, combinée aux mouvements naturels des océans, une montée du niveau de la mer, de 20 à 30 cm, multiplierait par 2 les inondations côtières dans les tropiques.
Selon une étude de 2019 menée par Climate Central, si les émissions de gaz à effet de serre continuent d’augmenter, 300 millions de personnes risquent d’être inondées au moins une fois par an d’ici 2050. C’est 3,7 fois plus que les précédentes estimations. Même avec des réductions modérées des gaz à effet de serre, plusieurs pays d’Asie devraient être durement touchés dès 2050. Par exemple, en Chine, 93 millions de personnes sont menacées d’inondations annuelles.


“Penser autrement l’occupation du littoral c’est vraiment une question vitale”


D’après le dernier rapport du GIEC, cette augmentation des inondations pourrait entraîner d’importantes migrations. Rien qu’au Bangladesh, 900 000 personnes devraient migrer d’ici 2050 et 2,1 millions d’ici 2100. Tandis que dans le sud de la Floride, c’est 2 millions de personnes qui seraient déplacées d’ici 2100 si niveau de la mer augmentait de 1,8 mètres.
La question de l’aménagement devient donc une question vitale. Pour se protéger des risques inévitables, le GIEC met en avant plusieurs mesures d’adaptation, comme par exemple construire des digues, surélever les bâtiments, construire des maisons flottantes et mieux réguler la construction dans les zones sensibles.
L’autre mesure urgente serait de réduire fortement les gaz à effet de serre d’origine humaine. “Plus on réduit les gaz à effet de serre, plus on gagne du temps (…) pour s’adapter à des changements plus graduels et qui se stabiliseraient”, conclue Valérie Masson-Delmotte.