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Planter un milliard d’hectares de forêts pour absorber le CO2 produit par l'homme

Et si planter 1200 milliards d'arbres était la solution la plus efficace pour limiter le réchauffement climatique ? C'est en tous cas ce qu'avance cette nouvelle étude suisse.
Publié le
11
/
07
/
2019

Planter un milliard d’hectares de forêts pour absorber le CO2 produit par l'homme


Et si planter 1200 milliards d'arbres était la solution la plus efficace pour limiter le réchauffement climatique ? C'est en tous cas ce qu'avance cette nouvelle étude suisse.


1200 milliards d’arbres. C'est ce qu'il faudrait planter pour absorber les deux tiers du CO2 produit par l'homme depuis l'ère industrielle. C'est la conclusion d'une étude suisse pour limiter le réchauffement climatique. Cela nécessiterait 9 millions de km2, soit la superficie des États-Unis. 205 milliards de tonnes de dioxyde de carbone seraient ainsi absorbées.


L’avantage des arbres, c'est qu'ils absorbent le dioxyde de carbone déjà émis, tout en produisant de l'oxygène. À l'inverse, les énergies renouvelables réduisent la production de CO2, nécessitant de longues périodes de transition. La reforestation représenterait donc la solution la plus avantageuse sur le plan écologique, mais aussi financier. « Les projets les plus rentables sont capables de reforester pour 30 centimes de dollars par arbre. C'est de loin la solution la moins chère à notre connaissance » précise Thomas Crowther, professeur et écologiste à l’école polytechnique fédérale de Zurich.


Les chercheurs ont déterminé les pays les plus propices à cette reforestation, en fonction du climat et des superficies disponibles. Plus de la moitié des surfaces se situent dans seulement 6 pays : le Brésil, les États-Unis, le Canada, la Russie, la Chine et l’Australie. Les zones urbaines ou agricoles n’ont pas été prises en compte dans cette étude suisse, seules les terres dégradées ou abandonnées ont été retenues.


« Cela pourrait permettre de relever les deux plus grands défis de notre époque : le changement climatique et la perte de la biodiversité » a déclaré Thomas Crowther, professeur et écologiste à l’école polytechnique fédérale de Zurich.


Mais l'étude reconnaît ses limites : au-delà de projections très ambitieuses, le temps moyen pour qu'un arbre atteigne son potentiel de stockage est de 30 ans. De plus, le degré d'absorption du CO2 dépend de l'espèce d'arbre, du climat et du niveau de gaz dans l’atmosphère.


« Les nouvelles forêts peuvent jouer un rôle pour éponger l'excès d'émissions de carbone, mais la seule façon de stabiliser le climat est de faire baisser à zéro les émissions de gaz à effet de serre, ce qui signifie des réductions drastiques des émissions de combustibles fossiles et de la déforestation » résume Simon Lewis, professeur à l’University College de Londres.


En 2017, près de 30 millions d'hectares de forêt ont disparu dans le monde, soit l'équivalent de l'Italie.