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Sandra Mehl a vu les conséquences de la montée des eaux en Louisiane
Les habitants de l’Isle de Jean Charles considérés comme les premiers réfugiés climatiques des États-Unis
Les habitants de l’Isle de Jean Charles sont témoins des effets du réchauffement climatique. La montée des eaux pousse la majorité des habitants à partir. La photographe, Sandra Mehl, documente les derniers moments de vie sur l’île.
Sandra Mehl s’est rendue plusieurs fois sur l’Isle de Jean Charles, située au sud-est des États-Unis, directement menacée par la montée des eaux. Depuis 1955, c’est 98% du territoire qui a disparu… Les habitants de l’Isle de Jean Charles sont considérés comme les « premiers réfugiés climatiques » des États-Unis.
Louisiane, le 4ème État producteur de brut
Les facteurs expliquant ce phénomène sont divers : le réchauffement climatique est l’une des causes majeurs mais l’exploitation pétrolière est également à prendre en compte. « La Louisiane est le 4ème État producteur de brut des États-Unis. Au large de la Louisiane on trouve plus de 4000 plateformes pétrolières qui acheminent le pétrole vers les raffineries par des pipelines (…) De ce fait le sol s’abaisse, l’eau monte et on arrive à une situation aussi dramatique que celle-là » explique Sandra Mehl.
Afin de protéger la seule route de l’île, des digues ont été installées. Malgré les dispositifs mis en place par la population pour contenir les inondations, l’île continue d’être inondée. Les catastrophes naturelles accélèrent le processus tel que le passage de l’ouragan Barry : « 3 mètres d’eau ont été observés sur l’île, avec des habitants évacués par la garde côtière américaine, par hélicoptère » informe Sandra Mehl.
Des habitants attachés à leur île
50 millions de dollars ont été attribués aux habitants de l’île par le gouvernement américain afin d’être rélocalisés. Cependant, des habitants refusent de partir. Le couple le plus âgé de l’île, Wenceslaus et Denicia Billiot, souhaite y finir leurs jours après y avoir vu grandir leurs enfants. C’est en honneur d’habitants tels que Wenceslaus et Denicia que Sandra Mehl documente les derniers moments de vie sur l’île.
La Louisiane étant l’un des États les plus pauvres des États-Unis, de nombreuses familles sont obligées de vivre à la fois du pétrole et de la pêche, deux activités antinomiques. Sandra Mehl espère montrer à travers son reportage que « dans la première puissance économique mondiale (…) il existe des réfugiés climatiques » .