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5 trucs à savoir avant de se (re)mettre au vélo

Signalisation, casque, équipement... Les conseils de Yann Moszyński, co-auteur du « Guide de l'apprenti cycliste urbain ».
Publié le
18
/
05
/
2020

Cinq trucs à savoir avant de se (re)mettre au vélo


Les conseils de Yann Moszyński, co-auteur du « Guide de l'apprenti cycliste urbain » pour Les Rookies.


Le confinement est terminé, et certains d’entre nous doivent retourner au bureau. Pour éviter de prendre les transports en commun ou reprendre le sport, le vélo est la solution idéale. Yann Moszyński, co-auteur du Guide de l'apprenti cycliste urbain pour Les Rookies, livre cinq conseils pour se (re)mettre au cyclisme.


1 – Connaître la signalétique


À vélo, on est bien évidemment tenus de respecter les feux rouges comme tout autre véhicule. Cependant, il existe une exception, c’est le petit panneau qui vous permet de passer le feu rouge dans le sens indiqué par la flèche. Par contre, vous n’êtes pas prioritaire : s’il y a des piétons ou d’autres voitures qui arrivent, vous devez les laisser passer.


Ce panneau est carré. Il indique qu’une piste cyclable existe et que vous pouvez l’emprunter. En revanche, si ce panneau avait été circulaire, cela aurait voulu dire que la piste cyclable est obligatoire et que vous êtes tenu de l’emprunter.


Il y a ce qu’on appelle les doubles sens cyclables qui vous sont indiqués par ce genre de panneaux et des petits pictogrammes sur le sol. Ces panneaux-là, en tant que cycliste, vous autorisent à prendre une rue dans les deux sens. Certains pourraient considérer ça comme dangereux, mais en théorie, c’est quelque chose de plutôt sécurisé, puisque vous avez le temps de voir l’autre véhicule arriver, tout comme l’automobiliste s’il a les yeux sur la route.


2 – Les dangers les plus fréquents


Un des dangers les plus fréquents, ce sont les véhicules garés sur les pistes cyclables. À vélo, vous êtes tenu de tenir votre droite quand vous vous déplacez sur la chaussée. Mais il existe certains dangers dans cette situation-là.


Dans des rues étroites par exemple, il y a le risque de ce qu’on appelle l’emportiérage : une portière de voiture qui s’ouvre devant vous quand elle est stationnée. Heureusement, une loi vous protège dans le code de la route. Elle vous autorise à vous déplacer du bord droit de la chaussée d’une distance nécessaire à votre sécurité.


En théorie, une voiture me double à 1m de distance en ville et à 1,50m hors ville. Malheureusement, certains automobilistes n’aiment pas ça et essaient de vous mettre la pression, de vous klaxonner. C’est pas grave, c’est votre droit. Dans ces cas-là, vous avez le droit de vous déplacer du bord droit de la chaussée pour décourager tout comportement dangereux ou illégal.


Depuis 1998, les cyclistes ont le droit au sas vélo. C’est un espace dédié censé permettre aux cyclistes de démarrer en toute sécurité devant les automobilistes au feu rouge, mais aussi de pouvoir se déplacer sur la gauche de la voie, s’ils doivent tourner à gauche à l’intersection.


3 – Un équipement adapté


Pour transporter des choses sur un vélo, moi, j’utilise une sacoche. Mais vous pouvez avoir un système de porte-bagages à l’avant, un système de porte-bagages à l’arrière, ou même des sacoches de cadre. Ça va dépendre de votre usage.


Dans ma sacoche, je peux mettre une doudoune, un k-way ou un pantalon pour la pluie. Ce que je recommande comme cadenas, c’est un « U » solide. Tous les cadenas, a priori, peuvent être cassés par les voleurs, mais certains vont les dissuader.


Je ne porte pas de casque. Le casque est obligatoire seulement jusqu’à vos 12 ans en France. Il y a un débat éternel autour du casque, certains vous diront que vous êtes complètement fou de rouler sans casque, d’autres vous diront que ça peut être plus dangereux de porter un casque, comme le montrent certaines études. Le casque est un choix personnel selon votre confort et votre aisance à vous déplacer à vélo, mais en aucun cas quelque chose d’obligatoire.


Il y deux équipement obligatoires principaux : le premier, c’est la sonnette qui vous permettra d’anticiper n’importe quel danger et de prévenir de votre arrivée. Le second, c’est la lumière. Une lumière blanche à l’avant, une lumière rouge à l’arrière, fixe ou statique. Ensuite, avec la lumière, les catadiopes sont également obligatoires sur un vélo afin d’être bien visible de côté.


4 – Des arguments pour se (re)mettre au vélo


Si vous vous déplacez à votre travail à vélo, vous pouvez bénéficier du forfait mobilité durable, qui est un peu le parallèle du forfait kilométrique offert aux personnes qui se rendent au travail en voiture. Ça vous permet d’avoir 400 euros remboursés par votre employeur, selon le nombre de kilomètre que vous parcourez par an à vélo, pour entretenir votre vélo ou pour acheter de l’équipement supplémentaire.


Si vous vous mettez au vélo, vous verrez assez rapidement que c’est un des moyens les plus rapides et fiables pour se déplacer en ville. Tout d’abord parce que vous évitez les bouchons, ensuite parce vous avez la chance d’avoir des itinéraires cyclables sécurisés.


Un des autres avantages du vélo, surtout en cette période si particulière, c’est bien évidemment pour la santé. Outre la possibilité de respecter les distances entre nous, c’est un des moyens de déplacement qui vous permettent de faire une activité physique quotidiennement.


5 – Où trouver un vélo ?


Si vous comptez vous mettre en selle bientôt, vous allez vite vous rendre compte que vous avez énormément d’options et de choix pour acquérir votre premier vélo. La première question à se poser, c’est : « Quel va être votre usage ? »


La deuxième question, c’est : « Est-ce que vous voulez acheter ou louer votre premier vélo ? » En Île-de-France, avec Véligo, vous pouvez louer un vélo électrique pour un prix très réduit. Ensuite, si vous voulez acheter votre premier vélo, c’est : « Est-ce que vous voulez acheter un vélo neuf ou d’occasion ? »


Ce qui est vraiment génial avec le vélo, c’est que peu importe votre budget, vous allez forcément trouver quelque chose qui vous convient. Vous pouvez trouver un vélo vraiment pas cher mais de très bonne qualité pour 50 euros sur Le Bon Coin.


Vous pouvez aller dans votre magasin de vélo local et discuter avec le gérant de la meilleure option pour vous selon votre budget. Vous pouvez trouver des vélos dans des grandes enseignes de sport plus connues pour 200, 300 euros. Après, ça peut monter beaucoup plus haut en fonction de vos envies et de vos besoins.


Moi, ce que j’aime beaucoup avec le vélo, c’est que peu importe votre usage, peu importe votre catégorie socio-professionnelle, peu importe votre budget, peu importe votre âge, vous trouverez forcément un vélo qui convient à votre usage et à vos besoins.