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En Indonésie, ce parc menace l'écosystème des varans de komodo

On le compare à "Jurassic Park". Pendant ce temps-là en Indonésie, ce gigantesque projet touristique à la gloire du Komodo menace l'écosystème des célèbres "dragons"…
Publié le
05
/
11
/
2020

Indonésie : les dragons de Komodo menacés par le tourisme


En Indonésie, un projet de parc touristique représenterait un danger pour les varans de Komodo.


Sur l’île de Rinca, en Indonésie, des travaux sont en cours pour la construction d’un complexe touristique futuriste. Seulement, l’île accueille un tiers des célèbres dragons de Komodo - ou varans de Komodo - la plus grosse espèce de lézards. Le journal indonésien Koran Tempo compare même ce projet à Jurassic Park.


Une menace pour les dragons et les habitants


Inquiets, les habitants manifestent depuis décembre 2015, date de l’obtention des permis de construire. Ils craignent de perdre la monopolisation du secteur de tourisme.


Par ailleurs, les associations de protection de l’environnement dénoncent l'impact de ce futur sur la biodiversité. « Nous pensons que ce projet va menacer l'économie locale, celle des habitants. Il menacera en particulier le secteur local du tourisme, ainsi que tout l'écosystème des varans de Komodo », alerte Gregorius Afioma, militant de l’association Sunspirit for Justice and Peace.
 
Selon lui, le béton utilisé transformera totalement le paysage du parc national de Komodo. D’ailleurs, le chantier semblerait déjà déranger les reptiles. De plus, une fois les travaux achevés, les mouvements des lézards seront limités par des murs. Aussi, « les proies chassées par les dragons de Komodo se sentiront menacées par ces bâtiments. Elles fuiront la zone, ce qui affectera les habitudes alimentaires des dragons », affirme le militant.


Une idée du gouvernement indonésien


Ce projet fait parti d’un plan national pour développer le tourisme en Indonésie. Le projet a été confié à l’entreprise PT Segara Komodo, et l’accès à l'île de Komodo, qui accueille le plus grand nombre de varans, sera limité et supervisé par l’entreprise PT Komodo Wildlife.


« Ils vont augmenter le prix pour accéder à l'île de Komodo, tout en construisant le “Jurassic Park” pour le tourisme de masse, délivrant des permis à des compagnies privées pour gérer complètement ces zones de conservation », déplore Gregorius Afioma.


Pour les ONG, le développement de ce parc national de Komodo pourrait mettre fin à la relation privilégiée qui unit les habitants aux dragons depuis des millénaires. Aujourd’hui, la population de varans est estimée à 2.500 individus. « On pense que si le gouvernement ignore nos propositions et nos revendications, ce sera la fin du parc national de Komodo. Car n'importe qui avec suffisamment d'argent et de pouvoir pourra pousser les autorités à lui céder des parcelles et à faire du business à l'intérieur du parc », conclut Gregorius Afioma.