Ils créent des objets qui ne nécessitent pas d’électricité

Alizée et Yoann créent une multitude d'objets durables, qui fonctionnent sans électricité. Brut les a rencontrés dans leur atelier.
Publié le
5/12/2022
Contenu en partenariat avec une marque

“C'est être plus conscients de notre consommation”


Un blender à pédale, une marmite norvégienne, un four solaire… Tous ces objets du quotidien, ce sont Alizée et Yoann qui les ont créés. Ce couple a un atelier, en Ariège, où ils mettent au point tous ces systèmes. “Le point commun, c'est être plus conscients de notre consommation, et aller dans un sens de réduire notre consommation énergétique en général, et c'est important de savoir que les systèmes low-tech n'auront pas l'efficience des machines électriques. Il ne faut pas s'attendre à remplacer l'énergie électrique”, explique Alizée.
Visite d'une tiny house "low-tech"


Leurs recherches ont commencé dans un camion, devenu leur “maison sur roue”, où ils ont expérimenté toutes leurs constructions. “Pendant quatre ans, ça a été notre lieu de vie à plein temps”, ajoute Alizée. “Il y a plein de choses qu'on a rencontrées sur la route, qu'on a fabriquées sur la route, qu'on a laissées du coup dans des lieux ou on est passés et qu'on avait envie de répliquer pour pouvoir les utiliser, vraiment comprendre l’efficience, se faire nous-mêmes notre opinion, quoi. On appelle ça de la ‘recherche-action’, c'est découvrir quelque chose, le répliquer, le tester”, détaille Yoann.
Ils transforment un bus londonien en tiny house


Sensibiliser à la fabrication auprès de tous


Mais comment en sont-ils venus à faire ces créations? “Il y avait un objectif personnel de se rendre compte de nos consommations, d'être capables de voir si les solutions qu'on prône en termes de low-tech, eh bien si elles étaient viables ou intéressantes à mettre au point dans un camion. Et il y avait un but professionnel de pouvoir trimbaler notre atelier un peu partout où on en avait envie, de créer des objets et puis de sensibiliser aux métiers de la fabrication. (...) L'enjeu étant d'aller dans des écoles, des MJC, des foyers, des maisons de quartier, auprès de com'com pour donner des ateliers de fabrication. Donc on va faire construire des fours solaires, on va faire construire des séchoirs, des éoliennes…”, précise Yoann.
Il fabrique des vélos en bambou


Leur objectif n’est pas de vendre leur création, mais plutôt de donner les clés aux consommateurs pour construire eux-mêmes ces objets “low-tech”. “L'objectif d'avoir un catalogue, c'est d'expérimenter, c'est de ne pas forcément tendre vers l'autonomie ou la réduction d'un seul pôle, c'est d'être capable d'envisager un peu la globalité. On a l'utilisation du soleil, comment on va utiliser le soleil au mieux pour cuire, sécher, produire de l'eau chaude. L'énergie mécanique, ça va aussi bien de la machine à laver au blender, en passant par un batteur de cuisine, des machines d'atelier... L'utilisation, elle peut être multiple, et c’est ça qui nous intéresse. C’est de couvrir, tous les champs de dépendance qu’on peut avoir”, conclut Yoann.
Franck fabrique des meubles en bière