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Pendant ce temps-là… – Il fabrique du cuir à partir de peaux d'ananas

"Depuis tout petit, je voulais être inventeur, mais ça n'existait pas comme métier. Alors du coup, je me suis créé mon propre statut." Et son truc à lui, c'est de faire du cuir à partir de peaux d'ananas. Une alternative au cuir animal pour "un meilleur demain". En mêlant artisanat, ingénierie et design, Clément produit des pièces uniques. Pendant ce temps-là, dans son atelier, sur la presqu'île de Crozon.
Publié le
09
/
01
/
2024

Clément est inventeur. Il transforme des peaux d’orange, citron, pamplemousse, melon ou encore ananas en cuir à partir duquel il crée des objets comme des porte-cartes et des abat-jours. “On va passer d'une peau d'ananas fraîchement récupérée à une peau d'ananas utilisable en maroquinerie, en bijouterie, en luminaire, en design. On a une nouvelle matière à proposer” décrit Clément. Depuis son enfance, il souhaite être inventeur. “Mais ça n'existait pas comme métier. Alors, je me suis créé mon propre statut d'artisan designer écologue, qui, finalement, si on le lit bien, veut dire développer des nouvelles matières plus écologiques pour un meilleur demain”. 

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3 semaines sont nécessaires pour transformer les peaux de fruits en cuir


Chez Breiz’ile, une entreprise qui produit du rhum arrangé, il récupère des peaux d’ananas “pour leur donner une deuxième vie”. Les peaux de fruits constituent un matériau “assez épais, assez large et très fibreux” pour créer de “belles pièces”. Passer du fruit jusqu’au cuir, “ça va me prendre trois semaines à un mois. Il y a 16 étapes en moyenne, 15 à 18 étapes suivant ce que je veux faire transformation complète” décrit Clément, qui ajoute : “On va nettoyer la peau, enlever les chairs, la désinfecter, la travailler, la regraisser, il y a plusieurs pressages. On est sur quelque chose, en fait, qui est très inspiré du tannage animal, mais sans utiliser de tanin”. 

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Créer des objets de manière écologiques, “c'est un sujet qui est hyper actuel, et plus qu'actuel, c'est une nécessité. Pour moi, il faut qu’on aille vers des solutions de demain” pour Clément. Pour réaliser ses portefeuilles, du fil de lin français est utilisé. Le tressage est réalisé en France et toutes les coutures sont réalisées à la main par Clément. La semaine dernière, il a réalisé le premier prototype d’une lampe en pomélo teint au jus de cassis, au melon et au citron. “On pourrait imaginer des vitraux, des grands luminaires d'accueil en peaux de fruits... J'ai hâte de passer plus de temps à jouer avec la lumière et les peaux de fruits” conclut l’inventeur. 

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