Cette vidéo sera publiée prochainement
Pour L214, dans cet élevage porcin déjà épinglé, rien n'a changé
Selon L214, cet abattoir ne respecte toujours pas les règles pour éviter la souffrance animale
*En décembre 2020, cette association qui défend la cause animale avait dévoilé des images mettant gravement en cause cet abattoir de l'Allier. En février 2021, l’association partage de nouvelles images filmées dans l’abattoir, et dénoncent le manque total de changements.En décembre 2020, cette association qui défend la cause animale. En février 2021, l’association partage de nouvelles images filmées dans l’abattoir, et dénoncent le manque total de changements.
Entre décembre 2020 et février 2021, les mêmes images choquantes
Début décembre 2020, L214 dénonçait déjà cet abattoir. Les 2 et 3 décembre 2020, pour vérifier ces accusations, cet élevage avait été contrôlé par trois inspecteurs de l’Etat. Voici ce qu’en concluait la préfecture de l’Allier dans un communiqué : “De manière générale, l’inspection conclut à la bonne tenue de l’élevage et à l’absence de non-conformité majeure.”
Brigitte Gothière, cofondatrice de L214, déplore ce premier rapport d’expertise qu’elle considère mensonger : “Ce communiqué de la préfecture, avait blanchi l’élevage, ce qui fait que Herta avait repris ses approvisionnements, les supermarchés britanniques Waitrose avaient aussi repris leur commerce avec Herta. Ces nouvelles images de 2021 montrent que notre communication était juste.”
En février 2021, de nouvelles images prises par l’association semblent démontrer que rien n’a été changé dans l’abattoir, et que les conditions dans lesquelles les animaux sont placés puis tués sont toujours les mêmes.
“On constate les mêmes infractions. La coupe des queues systématique de tous les cochons de cet élevage. L’absence de matériaux manipulables, ces matériaux qui leur permettent de fouiller, de mâchonner, etc. Une troisième infraction à la réglementation, c’est ce sol qui est ajouré qu’on appelle du cailleboti. Les espacements entre les pleins font que les porcelets se coincent les pattes dedans”, détaille Brigitte Gothière.
Les contrôles des autorités, un processus opaque
Contactée par Brut, la préfecture de l’Allier précise que l’inspection de décembre avait mis en évidence “*des non-conformités mineures ou moyennes justifiant une mise en demeure de l’élevage “ lui demandant de se mettre en conformité. Cette information ne figurait pas dans le communiqué de décembre.
Informés de la diffusion d’une nouvelle vidéo de L214, les services de l’État ont mené un nouveau contrôle le 10 février 2021. Ce dernier contrôle a permis de confirmer que l’exploitant a en effet “engagé les mesures correctives attendues qui sont en cours de déploiement.” Sollicité par Brut, le ministère de l’Agriculture n’a pas souhaité réagir.