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Pourquoi il faut préserver le "dernier poumon du monde"

Sous le sol de ces tourbières du bassin du Congo, des milliards de tonnes de carbone. Un écosystème fragile et une bombe environnementale pour la planète. "Le Dernier Poumon du Monde", un documentaire à découvrir sur Canal Plus.
Publié le
10
/
12
/
2019

Une bombe de carbone sommeille dans le bassin du Congo


Trente milliards de tonnes de CO₂ sommeillent dans le bassin du Congo… Il s’agit d’une tourbière, un sol extrêmement riche en matière organique qui absorbe et stocke naturellement le CO₂ présent dans l'atmosphère. Jusqu’à présent, seuls les peuples autochtones ont su la préserver...


Cette tourbière est immense. “Plus grande que la superficie d'un pays comme la Grande Bretagne, plus grande que la superficie d'un pays comme la Suisse”, décrit Suspense Averti Ifo, enseignant-chercheur de l’Université Marien N'Gouabi. Si cette énorme réserve de carbone venait à être libérée, cela compromettrait les accords de Paris sur le climat. En effet, “si la quantité de carbone contenue dans la tourbière (...) partait dans l'atmosphère, ce serait l'équivalent de 3 ans d'émission mondiale de CO2”, confirme Simon Lewis, Enseignant-chercheur Université de Leeds.
Cependant, découvertes seulement en 2017, les tourbières du Congo restent encore un mystère pour les scientifiques. “On ne sait pas comment elles fonctionnent, pourquoi elles se sont formées de quelle manière, ce qui se passera dans le future et l'impact sur le changement climatique, ce qu'il se passera si quelqu'un les draine”, explique Simon Lewis.


Jusqu’à présent, les peuples autochtones ont su préserver cet écosystème


Pendant des siècles, les autochtones sont les seuls à avoir su préserver les tourbières, ainsi que la forêt du bassin du Congo, la 2ème plus grande forêt tropicale du monde. Selon Suspense Averti Ifo, la zone de tourbière est un écosystème stable, encore vierge où il n'y a presque pas de traces d'activités humaines : “Seuls les peuples autochtones y vont de temps à autre pour prélever quelques poissons, quelques plantes pour des raisons médicinales.
Afin de conserver le CO₂, la tourbière doit rester telle quelle. En effet, il ne faut pas modifier le drainage, ni les flux des cours d'eau, ni encore la végétation, car “si ces arbres là disparaissent par le fait de la non-surveillance par ces populations, la catastrophe est mondiale.” Afin de protéger cet écosystème dont les services bénéficient à l'ensemble de la planète, les deux gouvernements du Congo espèrent une aide de la communauté internationale : “Le Dernier Poumon du Monde”, un documentaire à découvrir sur Canal Plus.