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Un score environnemental sur les produits d'ici 2024, jouable ?

Et si en un coup d'œil, grâce à une note, on pouvait savoir si le produit que l'on met dans notre panier respecte l'environnement ou non. On appelle ça un score environnemental et ça semble être une super idée. Mais en réalité, c'est plus compliqué que ça. Notre journaliste a voulu comprendre pourquoi.
Publié le
15
/
03
/
2023

Donner de l’information environnementale sur les produits, c’est indispensable”


Et si on pouvait distinguer d’un seul coup d'œil un produit très polluant d’un produit bien meilleur pour la planète ? En gros, l’équivalent d’un Nutri-score, mais pour comparer les impacts sur l'environnement de ce qu’on achète. C’est tout le concept de score environnemental que veut mettre en place le gouvernement dès l’année prochaine. Mais ça, c’est pas si facile… Voici les enjeux principaux à trancher pour que ce score soit le plus utile possible pour la planète.

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Ce score, le gouvernement a prévu de le déployer sur deux secteurs de consommation courante : les produits alimentaires et les vêtements. “Ca va permettre au consommateur d’être informé sur ce qu’il ne voit jamais sur les packagings” explique Sabine Bonnot, porte-parole du Planet-score et Présidente de l’Institut technique de l'agriculture biologique. Concernant les vêtements, “ça va permettre d’inciter les marques à mieux concevoir, fabriquer et valoriser les produits et aussi de permettre aux consommateurs de prendre en compte l’environnement dans leur achat” précise Rym Trabelsi, cofondatrice Clear Fashion.

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Une méthodologie complexe à établir 

Ce sont les émissions de gaz à effet, les matières premières utilisées, la consommation d’eau, de pesticides… C’est tout ça qu’on va devoir regarder” pour estimer l’impact des produits sur la nature, indique Bérangère Couillard, secrétaire d'État chargée de l'Écologie. Mais pour les spécialistes des différents secteurs, le calcul de ce score, le PEF, n’est pas viable à terme. “Cette méthodologie, elle ne prend pas assez en compte la pollution des microplastiques, la biodiversité, la durabilité, la fréquence des collections…” estime la cofondatrice Clear Fashion. “Une pomme qui a reçu en moyenne 36 traitements aura un score 2 à 3 fois meilleure qu’une pomme bio par exemple” ajoute la porte-parole du Planet-score.

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Pour ces raisons, Clear Fashion ou Planet-score ont préféré développer leurs propres méthodes. “C’est quelque chose qu’on souhaite corriger, c’est pour ça que c’est intéressant d’en discuter avec les acteurs, pour trouver la méthode de calcul la plus cohérente” affirme la secrétaire d'État chargée de l'Écologie.

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Au départ, le PEF sera sur la base du volontariat”

A quoi ressemblera l’étiquette de score environnemental sur les produits ? “Il faut faire en sorte que l’affichage puisse être vu d’un coup d'œil, avoir du rouge et du vert quand c’est bien ou pas bien” préconise Rym Trabelsi de Clear Fashion. Il ne sera pas obligatoire dans un premier temps. “L’affichage environnemental accompagnera les consommateurs à partir de 2024. Au départ, ce sera sur la base du volontariat, et on va discuter justement cette année du calendrier, du cadre juridique. Il faut qu’on détermine maintenant avec les acteurs à partir de quel moment il deviendra obligatoire”, explique la secrétaire d'État chargée de l'Écologie.

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Sur le principe, oui, bien sûr, donner de l’information environnementale, écologique, sur les produits alimentaires, notamment, c’est indispensable et à notre sens, il faut absolument que le consommateur puisse accéder à ces infos, mais il faut absolument que le consommateur puisse accéder à ces infos, mais pas dans une forme de censure ou de dispositif unique” alerte Sabine Bonnot, porte-parole du Planet-score.

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