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À Breil-sur-Roya, après le passage de la tempête Alex, les habitants se sentent abandonnés

"J'ai toujours envie de pleurer lorsque je regarde mon village." Pendant ce temps-là, à Breil-sur-Roya, plus d'un mois après le passage de la tempête Alex, les habitants se sentent abandonnés par les autorités. Voilà à quoi ressemble leur village…
Publié le
10
/
11
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2020

Breil-sur-Roya : une commune ravagée par la tempête Alex


Dans les Alpes-Maritimes, une commune souffre des ravages causés par des pluies diluviennes d’octobre. Les habitants peinent à retrouver une vie normale après la tempête Alex.


Dans le village de Breil-sur-Roya, en région Provence-Alpes-Côte d’Azur, les habitants subissent les ravages des pluies diluviennes. Elles ont été causées par la tempête Alex, survenue le 2 octobre dernier. Ces inondations ont fait sept morts et de nombreux dommages matériels.


Un village complètement détruit


« Quelle est la situation sur place ? Une désolation. Une désolation qui vous serre le cœur parce que nous avions un village, il n’y a plus rien. Tout est détruit. Et si vous me dites “que faut-il encore faire ?” et bien il faut tout refaire, il faut tout reconstruire et la situation est extrêmement grave », estime l’avocate Françoise Cotta.


Beaucoup d’habitations ont été évacuées, les voitures ne circulent plus, le village est désert. « La route nationale, c’est comme si un missile était tombé tous les 500 mètres. Tout est détruit, il ne reste rien de la vallée de la Roya. Il ne reste rien, on est tous isolés les uns des autres », décrit l’avocate.


Les habitants isolés


Les routes sont toujours en travaux. Toutefois, les habitants ont retrouvé l’eau courante et l’électricité. Certains villages de la vallée de la Roya restent isolés et leurs habitants doivent marcher plusieurs kilomètres pour rejoindre la gare de Breil-sur-Roya. Un service minimum y est assuré, mais les Breillois se sentent délaissés par le gouvernement.


« On ne va pas y arriver et on n’a pas envie de faire la révolution. On a juste envie de vivre et de travailler et que la vallée ne soit plus isolée ni oubliée. Il y a des gens qui ont tout perdu, il y a des gens qui ont de gros problèmes psychologiques parce que c’est vrai qu’il faut être assez costaud pour encaisser tout ce qu’on encaisse. »


Cependant, ils peuvent compter sur le soutien de bénévoles venus de France et de Belgique : des menuisiers, des maçons, des cordistes et des bûcherons. La venue de ces volontaires a été financée par des cagnottes de soutien. En octobre, l’État, la région et le département ont annoncé le déblocage de plusieurs fonds face à l’ampleur des dégâts. Les travaux de reconstruction, dans l’ensemble des vallées, sont estimés à au moins un milliard d’euros.